Yatma Diaw: « C’est anormal que le Sénégal reste 10 ans sans participer aux joutes africaines des clubs »

Yatma Diaw de l'équipe de basket ville de dakar

Le président Yatma Diaw était l’invité du club de l’Anps hier samedi. Plusieurs points ont été abordés avec le patron de l’Asc Ville de Dakar. En effet, l’annulation de la saison, les charges salariales de son équipe, les contrats des joueurs, la limitation des mandats au niveau de la Fédération ou encore la participation aux compétitions africaines ont été évoqués avec les journalistes sportifs. Voici quelques morceaux choisis de l’entretien.

Annulation de la saison ?
L’annulation de la saison est un problème par rapport à nos clubs. Quand la Fédération nous avait saisi, nous avions demandé la reprise de la saison, de la finir et de se pencher sur celle 2020-2021. C’est un manque à gagner pour nous, surtout que nous avons énormément dépensé en termes de prise en charge. Ce que nous demandons c’est de venir en appoint aux clubs. Je pense que les autorités sont favorables pour appuyer les clubs. C’est le minimum car les clubs souffrent parce que nous sommes toujours dans un championnat amateur. Nous attendons une compensation financière de la Fédération comme l’a fait le football. Tous les clubs de D1 et D2 ont dépensé. Donc, nous ne pouvons pas comptabiliser ces dépenses comme perte et profit.

Charges salariales ?
Nos prises en charge salaires, logement, restauration et autres tournent autour de 7 millions mensuels. L’ASC Ville a deux équipes masculine et féminine en D1, sans oublier la petite catégorie. Les entraîneurs de la petite catégorie sont aussi payés. Je parle des charges fixes et ça peut aller jusqu’à 10 millions. C’est très lourd comme dépenses.

Contrat des joueurs…
Notre souhait est de retenir nos joueuses et joueurs pour la saison 2020-2021. Comme la saison est annulée, ça veut dire que les contrats sont nuls. J’ai commencé des négociations avec les joueuses. Je pense que nous allons trouver un terrain d’entente pour avoir le même groupe l’année prochaine. C’est un travail administratif et technique à la fois. Ensemble, nous allons voir les joueuses et joueurs qui seront maintenus et renouveler leur contrat. Nous essaierons aussi de recruter pour avoir les meilleures équipes possibles.
On a discuté avec la Fédération et ils nous ont fait savoir qu’on peut recruter. Les nouveaux joueurs peuvent être mis sur la liste des protections. Nous n’allons pas rater cette opportunités.

Participation aux compétitions africaines  ?
Nous avons toujours cette ambition et c’était l’objectif cette saison. D’après les informations, la FIBA Afrique veut jouer ses compétitions. Nous allons travailler dans ce sens. Je trouve anormal que le Sénégal reste 10 ans sans prendre part aux joutes africaines des clubs. C’est une anomalie et je me lance ce défi en tant que président d’aller en Afrique. Si la FIBA Afrique organise, nous nous donnerons les moyens de participer.

Limitation des mandats au niveau de la Fédération

Je suis en phase avec Me Babacar Ndiaye sur ce point. Au niveau des clubs, on nous accepte de faire 2 ou 6 mandats et on ne veut pas appliquer cette option au niveau de la Fédération qui n’est rien d’autre que le regroupement des clubs. Si on accepte que les présidents de clubs puissent faire autant de mandats, pourquoi on le refuserait au sein de la FSBB. On ne doit pas mettre les textes pour exclure qui que ce soit. On est dans un mouvement associatif et c’est la confiance des acteurs qui doit déterminer les personnes dirigeantes. On doit faire une très grande réflexion, de façon impersonnelle et que chacun puisse donner sa position par rapport à ça. Ma position est claire sur cette question, j’adhère aux déclarations de Me Babacar Ndiaye.

Un championnat professionnel

Il faut qu’on aille vers le championnat professionnel si nous voulons développer cette discipline. Si c’est le basket qui nous intéresse, je pense que les gens doivent laisser leur personne et réfléchir sur les projets de développement.

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