Xaadim Njaay : « Sans culture…du travail, pas de réussite »

Quand je vois une note comme celle-ci destinée aux fonctionnaires, je me dis que c’est rassurant, mais m’interroge sur les moyens mis en œuvre pour atteindre des résultats tangibles.

Quand on ne donne que des directives, le reste se venge.
Il faut certes rappeler l’importance de la « gestion vertueuse », punir même les récalcitrants au besoin, mais, il faut surtout penser à impulser une culture du travail.

Il est possible, en puisant dans le tréfonds de l’être des fonctionnaires (dans leurs croyances et leurs valeurs), de favoriser une bonne culture du travail.
C’est là que l’importance de la culture transparaît.
Il urge de théoriser et de vulgariser le « Pasteef » (détermination, volonté, engagement), comme nouvelle idéologie et nouvelle éthique de travail.

De Pastef (parti politique) qui accède au pouvoir, il faut passer, en mode gestion, au « pasteef », idéologie culturelle de la motivation, de la satisfaction des employés et du travail bien fait.

En plus de créer un nouvel environnement de travail qui favorise le bien-être et un système de gratifications (récompenses, augmentation salariale, échelle de notation revue, etc.) qui augmente la performance, il faut puiser dans les valeurs endogènes : l’histoire, la tradition, les références religieuses – toutes valeurs auxquelles se réfèrent les fonctionnaires – pour flatter leur orgueil, transformer les mentalités et réduire les risques de défaillance (absentéisme, travail bâclé, mauvaise relation avec la clientèle, etc.).

Le pasteef sera défini comme l’ensemble des valeurs et pratiques capables d’impulser l’avancement du pays dans tous les domaines.

« Quiconque détient un métier qu’il le vivifie », nous disait Serigne Babacar Sy.
« Devance ses pairs celui qui fait du travail un credo », rappelait, quant à lui, le sage poète Serigne Moor Kayre.
Ces personnalités ainsi que de nombreuses autres références nous rappellent dans leurs écrits l’importance du travail et de la gestion vertueuse.
Ils étaient « pasteefiens ».

En puisant dans les paroles et écrits de ces devanciers et dans ceux de multiples autres références culturelles adulées par les foules, à travers tout le pays, il sera possible d’inciter les travailleurs, non seulement à valoriser leurs tâches, mais à proposer des idées pour améliorer les processus de gestion.

Ce souffle nouveau du Pasteef doit avoir une bonne stratégie de diffusion auprès des masses. Enseignée dans les écoles, vulgarisée dans les télés et les radios à intervalles réguliers, relayée par les poètes, les hommes de lettres, dans toutes les langues, cette nouvelle éthique du travail sera l’idéologie qui soutiendra la volonté de changement impulsée par la nouvelle équipe au pouvoir dans tous les secteurs de la vie nationale.

Sans culture…du travail, pas de réussite.

Xaadim Njaay*

1 COMMENTAIRE
  • Leuz

    Il fallait le dire à macky qui nous a laissé 14 milles milliards de dette

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