Hier, le Sénégal a accueilli un atelier de validation de la feuille de route EIP (Evidence-Informed Policy), organisé dans le cadre des activités du Centre d’excellence Evidence-Policy-Action (EPA). Cette initiative régionale, portée par IPAR Think Tank en partenariat avec le CRDI, les fondations Robert Bosch et Hewlett, vise à combler le fossé entre recherche, politiques et action publique, en favorisant une culture de décision basée sur les données probantes.
L’atelier s’inscrit dans le projet LEEPS (Production et utilisation systématique de données probantes pour éclairer les politiques), qui soutient notamment la création de communautés de pratique EIP, l’élaboration de feuilles de route nationales et l’organisation de dialogues multi-acteurs. L’objectif : mobiliser les acteurs des secteurs public, recherche, société civile et partenaires pour renforcer l’utilisation des données probantes dans les politiques publiques.
Amadou Gueye, chercheur à IPAR, a souligné que le projet répond au constat que, dans de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest francophone, les données sont souvent indisponibles, inaccessibles ou peu utilisées dans l’élaboration des politiques. « La feuille de route servira de boussole au niveau national pour mobiliser les acteurs, valoriser les données et promouvoir leur utilisation afin de rendre les politiques publiques plus efficaces et inclusives », a-t-il expliqué.
La feuille de route s’articule autour de deux grandes composantes : un diagnostic des flux de données et des axes de renforcement pour améliorer la production et l’utilisation des données. Au Sénégal, les priorités concernent la santé, la santé de reproduction, l’agriculture, la sécurité alimentaire, le capital humain, le changement climatique ainsi que les questions de genre et d’équité.
