Donald Trump interdit l’entrée sur le sol américain à des ressortissants de 12 pays, dont le Congo, Haïti… Découvrez la liste

L’annonce du 4 juin 2025 marque un tournant majeur dans la politique migratoire américaine, avec des restrictions immédiates pour 12 nations et des mesures partielles pour 7 autres pays. Cette décision, effective dès le 9 juin, représente l’expansion la plus significative des restrictions de voyage depuis le premier mandat de Trump, touchant près de 19 pays au total.
L’information vérifiée révèle que le président Trump a signé cette proclamation le 4 juin 2025, et non les 5-6 juin comme initialement rapporté. Cette correction temporelle est importante car elle situe l’annonce officielle un jour plus tôt que les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux. La mesure entre en vigueur le lundi 9 juin 2025 à 00h01, laissant un délai de mise en œuvre de seulement cinq jours.
Une interdiction à deux niveaux touchant 19 pays
La nouvelle politique migratoire établit une distinction claire entre interdictions totales et restrictions partielles. Douze pays font l’objet d’une interdiction complète d’entrée : l’Afghanistan, le Myanmar, le Tchad, la République du Congo, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, Haïti, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen.
Sept nations supplémentaires subissent des restrictions partielles : le Burundi, Cuba, le Laos, la Sierra Leone, le Togo, le Turkménistan et le Venezuela. Cette approche graduée marque une évolution par rapport aux propositions initiales de mars 2025 qui envisageaient un système à trois niveaux (rouge, orange, jaune) pour 43 pays.
L’attaque de Boulder comme catalyseur
La Maison Blanche a révélé que l’attaque antisémite de Boulder, Colorado, survenue le 2 juin 2025, a accéléré la prise de décision. Bien que la proclamation fût déjà en préparation depuis l’examen initié par le décret exécutif 14161 du 20 janvier 2025, cet incident a précipité la signature de la mesure deux jours plus tard.
La proclamation s’appuie sur la section 212(f) de l’Immigration and Nationality Act, la même base légale utilisée pour les interdictions de voyage du premier mandat de Trump, validées par la Cour suprême dans l’affaire Trump v. Hawaii (2018). Cette continuité juridique renforce la légitimité constitutionnelle de la nouvelle mesure.
Exceptions et modalités d’application
Malgré la portée étendue de ces restrictions, plusieurs catégories de personnes demeurent exemptées : les résidents permanents légaux (détenteurs de cartes vertes), les porteurs de visas valides existants, certaines catégories de visas d’intérêt national, et les individus dont l’entrée sert les intérêts américains.
Le Département de la Sécurité intérieure assume la responsabilité de la mise en œuvre, avec des directives spécifiques pour traiter les cas d’exception. Cette approche nuancée vise à équilibrer les préoccupations sécuritaires avec les réalités économiques et humanitaires.
Une approche plus ciblée qu’initialement prévu
L’analyse comparative révèle que la version finale représente une réduction significative par rapport aux projets initiaux. Les 19 pays actuellement visés contrastent avec les 43 nations mentionnées dans les mémos de mars 2025. Cette modération suggère une approche plus stratégique, concentrant les restrictions sur les pays jugés les plus problématiques du point de vue sécuritaire.
La simplification du système proposé (abandon des trois niveaux de couleur) facilite également la compréhension et l’application des nouvelles règles, réduisant potentiellement la confusion administrative observée lors des précédentes interdictions de voyage.