Une agence africaine de notation financière prévue pour 2025
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L’Union africaine (UA) projette de mettre en place une agence de notation financière dédiée au continent africain d’ici le deuxième semestre 2025. Cette initiative vise à pallier les insuffisances des évaluations des grandes agences internationales, jugées parfois « arbitraires » par certains dirigeants africains. Ces agences, communément appelées les « Big Three » (Moody’s, Fitch et S&P), sont accusées d’appliquer un « biais négatif » aux notations de crédit des pays africains, ce qui limite leur accès aux ressources financières essentielles.
Le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP), un instrument de l’UA, a précisé dans un rapport publié le 11 février que cette agence africaine sera conçue comme une entité indépendante, dirigée par le secteur privé. Sa création répond à une volonté d’équilibrer la position de l’Afrique dans le système financier mondial, en fournissant des informations plus contextuelles grâce à des experts locaux.
Ce rapport, relayé par les journalistes de Sud Quotidien, intitulé « Africa sovereign credit rating outlook – 2024 year-end review », souligne l’importance d’une agence sensible aux contextes locaux pour des analyses plus complètes et précises. Les décideurs africains ont ainsi convenu que cette nouvelle entité profiterait d’un meilleur accès aux données locales, un atout essentiel face au « biais » supposé des méthodes actuelles d’évaluation de crédit appliquées par les agences internationales.
La nécessité de cette agence a été vocalement défendue par Macky Sall, alors président en exercice de l’UA, qui en mai 2022, a pris la parole pour dénoncer les « injustices » subies par les pays africains. Selon lui, durant la crise de la covid-19, 56 % des notations des pays africains ont été dégradées par au moins une des trois grandes agences, contre une moyenne mondiale de 31 %.
Pour leur défense, Moody’s, Fitch et S&P ont rejeté les accusations de partialité, arguant que leurs notations suivent une formule standardisée à l’échelle mondiale. Néanmoins, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a estimé dans un rapport d’avril 2023 que ces notations ont coûté au continent africain environ 74 milliards de dollars en opportunités de financement.
Le même rapport du PNUD, que Sud Quotidien a analysé, précise que l’approche des grandes agences ne tient pas suffisamment compte des particularités économiques africaines, reposant souvent sur des algorithmes inadaptés aux réalités locales. Ce manque de précision dans l’analyse des risques financiers des pays africains pourrait expliquer une partie des injustices dénoncées.
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