Le député tunisien Mohamed Ali a annoncé, samedi, sa participation à la flottille mondiale Sumud en direction de Gaza. L’objectif de cette initiative est de briser le blocus israélien imposé à l’enclave palestinienne. Depuis le siège de l’Union tunisienne des journalistes, le député, membre du mouvement nationaliste du Peuple, a confirmé son engagement « pour soutenir la Palestine » au nom des législateurs tunisiens, selon l’agence Anadolu.
Un comité parlementaire spécial a été mis en place pour suivre la progression de la flottille et gérer les éventuels incidents. Mohamed Ali a souligné l’importance de la Tunisie comme premier port d’accueil pour les participants internationaux de la flottille. Qualifiant l’initiative de pacifique et déterminée, il a déclaré : « Notre force réside dans la vérité, la justice et la conviction de la justesse de la cause palestinienne. »
Un appel à la création d’une « alliance parlementaire internationale » a été lancé par le député afin de contrer la guerre menée par Israël à Gaza et le blocus du territoire. Conscient des risques encourus, Mohamed Ali a affirmé : « L’occupation israélienne est capable de tout, mais nous sommes prêts à faire face à toute éventualité pour défendre la Palestine. »
Près de 20 navires ont quitté Barcelone fin août, suivis d’un convoi parti de Gênes, en Italie. Une troisième flottille est prévue au départ de la Tunisie ce dimanche. Cette mission rassemble la « Coalition de la Flottille de la Liberté », le « Mouvement mondial pour Gaza », le « Convoi Sumud » et le groupe malaisien « Nusantara ». Le 22 août, le groupe de la classification intégrée de la sécurité alimentaire (IPC) a signalé une famine sévissant dans le nord de Gaza, avec un risque d’extension dû au blocus israélien.
Vendredi marquait le 700e jour de la guerre israélienne contre Gaza, un conflit qui a coûté la vie à au moins 64 300 Palestiniens et plongé l’enclave dans la famine. Des mandats d’arrêt ont été émis en novembre par la Cour pénale internationale à l’encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza. Israël est également visé par une procédure pour génocide devant la Cour internationale de Justice.