Un an de prison ferme pour le député centrafricain Dominique Yandocka

Un an de prison ferme pour le député centrafricain Dominique Yandocka

Dominique Yandocka, député centrafricain, a été condamné jeudi par la cour d’appel de Bangui à un an de prison pour « complot », malgré son immunité parlementaire. Cette condamnation a été prononcée par le président de la cour, Thierry Joachim Pessiré, qui a déclaré M. Yandocka « coupable du délit de complot ». Cependant, il a été acquitté de l’accusation d' »atteinte à la sûreté de l’Etat », pour laquelle il risquait des travaux forcés à vie.

Membre du parti d’opposition Initiative pour la transformation par l’action et détenteur de la nationalité française, Dominique Yandocka avait été arrêté en décembre 2023 à son domicile, soupçonné de préparer un coup d’État. Depuis, il était en détention préventive.

Maître Albert Panda, avocat de M. Yandocka, a exprimé sa déception : « Les faits reprochés à notre client ne sont pas constitués, il n’y a pas eu de complot. » L’avocat a aussi précisé que la défense compte se pourvoir en cassation pour faire triompher le droit. Il est à noter que, bien qu’il ait purgé un an de détention, un ordre de remise en liberté immédiate a été émis par le procureur général, Jacques Ouakara, mais son exécution reste incertaine.

Cette affaire intervient dans un climat politique tendu en Centrafrique, où une autre figure de l’opposition, Crépin Mboli Goumba, a été condamnée en mars à un an d’emprisonnement avec sursis pour diffamation. Sud Quotidien rapporte que le gouvernement du président Faustin Archange Touadéra est accusé de répression sur la société civile et les médias, selon Human Rights Watch. Cette organisation a exprimé ses « graves préoccupations » quant aux violations des droits humains dans le pays suite à une réforme constitutionnelle controversée, autorisant M. Touadéra à briguer un troisième mandat.

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