Les réserves internationales de l’Ukraine ont enregistré une hausse de 6,4 % en octobre, atteignant un niveau sans précédent de 49,52 milliards de dollars. Selon les informations communiquées vendredi par la banque centrale du pays, et rapportées par l’agence Anadolu, cette augmentation est principalement alimentée par l’aide financière des partenaires occidentaux.
Selon nos informations, les flux entrants au cours du mois ont dépassé les 6 milliards de dollars. Une part substantielle de ce montant, soit 4,6 milliards de dollars, provient de l’Union européenne dans le cadre du programme de prêt d’urgence ERA du G7. Ces fonds sont directement issus des revenus générés par les avoirs russes gelés. D’autres contributions notables incluent 1 milliard de dollars de la Banque mondiale, 394,6 millions de dollars levés par l’émission d’obligations d’État, et 117,3 millions de dollars versés par la Banque de développement du Conseil de l’Europe.
Parallèlement à ces apports, le gouvernement ukrainien a alloué 611,6 millions de dollars au service et au remboursement de sa dette nationale. Les avoirs russes concernés sont évalués à environ 300 milliards de dollars, gelés par l’Union européenne, les États-Unis, le Canada et le Japon. La majeure partie de ces actifs, estimée à 210 milliards de dollars, est détenue en Belgique par l’intermédiaire d’Euroclear, tandis que 5 à 6 milliards de dollars se trouveraient aux États-Unis.
Cette utilisation des fonds a provoqué une réaction de la part de Moscou. La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a prévenu que la Russie répondrait fermement à tout transfert vers l’Ukraine des revenus de ses avoirs gelés. Cette situation s’inscrit dans un contexte de pression économique continue, où l’Ukraine vise un impact financier majeur sur la Russie par le biais de diverses mesures.
