Ukraine : Kiev exige une réponse de la Russie aux pourparlers d’Istanbul

Selon les déclarations de Andrii Sybiha, vice-ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine, Kiev attend une réponse de la Russie à un document exposant sa vision pour mettre fin au conflit en cours. Ce document a été transmis à Moscou avant une série de négociations directes à Istanbul.
Lundi, Istanbul a accueilli un deuxième round de discussions de paix entre la Russie et l’Ukraine. Ces pourparlers faisaient suite à une première rencontre déjà tenue dans la métropole turque le 16 mai. Lors de cette réunion, les deux pays se sont mis d’accord sur un nouvel échange de prisonniers, avec un accent sur les plus jeunes et les blessés graves, ainsi que sur le rapatriement des dépouilles de 6 000 soldats de chaque camp.
Durant les négociations, les deux parties ont échangé des documents qui présentent leurs visions respectives d’un accord de paix futur. L’Ukraine a transmis son projet à la Russie avant la réunion, tandis que Moscou a présenté le sien durant les pourparlers. Un message publié sur le réseau social X indique que, malgré les discussions, la Russie n’a pas encore répondu à la proposition ukrainienne. Sybiha a déclaré que cette question, évoquée lors des négociations, reste sans considération de la part de la Russie.
« Nous exigeons une réponse de la Russie. Chaque jour de silence de leur part confirme leur volonté de poursuivre la guerre », a affirmé Sybiha, critiquant Moscou pour avoir proposé « un ensemble de vieux ultimatums » qui ne favorise pas une « véritable paix » et manquant d’une « approche constructive ».
Malgré des progrès dans le domaine des échanges de prisonniers, d’autres résultats pourraient être atteints, considère Sybiha, si la Russie adoptait une position plus positive vis-à-vis de la démarche ukrainienne. D’après le même responsable, Moscou refuse actuellement de discuter d’un cessez-le-feu, une situation qui devrait inciter les partenaires de l’Ukraine à imposer de nouvelles sanctions à la Russie.
Sybiha a conclu que « nous devons mettre fin aux tueries » et a suggéré qu’un sommet entre dirigeants pourrait être nécessaire si les discussions actuelles ne produisent pas de résultat tangible pour la paix. Jusque-là, aucune réponse des autorités russes n’a été enregistrée. *Publié par Anadolu dans un article rédigé par Burc Eruygur et traduit de l’anglais par Sanaa Amir.