Lors du « TRT WORLD FORUM 2024 » à Istanbul, le Président de la Türkiye, Recep Tayyip Erdogan, a réitéré son appel pour une transformation radicale de l’Organisation des Nations Unies. Selon lui, l’ONU ne parvient plus à répondre efficacement aux défis contemporains, notamment ceux qui touchent le Moyen-Orient.
Erdogan a critiqué le système actuel des Nations unies, particulièrement la structure du Conseil de sécurité. Il a affirmé que le sort de près de 200 pays ne devrait pas être déterminé par les décisions de seulement cinq membres permanents. « Les Nations unies doivent être entièrement réformées », a-t-il déclaré, ajoutant que « le monde ne peut être laissé à la merci » de ces cinq pays.
La formule « Le monde est plus grand que cinq », familière dans le discours du président turc, souligne son désaccord avec le pouvoir de veto détenu par ces États. Il a également évoqué l’incapacité du système international à gérer des conflits tels que celui entre la Russie et l’Ukraine, ainsi que les événements tragiques à Gaza.
Erdogan a souligné la responsabilité partagée face aux événements à Gaza, dénonçant ce qu’il considère comme un « génocide » et une « catastrophe ». Il a interrogé : « Pouvons-nous dire que cela ne nous concerne pas ? » et a plaidé pour une action concertée avant que la situation ne s’aggrave.
Il a rappelé que la Türkiye a toujours accueilli ceux en quête de refuge et a affirmé que son pays continue d’œuvrer pour la paix et la sécurité dans la région. Le dirigeant turc est optimiste, voyant chaque crise comme une opportunité pour un nouveau départ.
Tout en saluant le cessez-le-feu entre Israël et le Liban, il a insisté sur l’urgence d’établir un cessez-le-feu durable à Gaza. « Nous sommes disposés à tout faire pour mettre fin au génocide à Gaza, » a-t-il conclu, soulignant l’engagement de la Türkiye depuis le début des hostilités.
Le forum mondial TRT, organisé par le radiodiffuseur national turc TRT, se clôturera samedi, après avoir été un lieu de débats intenses sur ces questions cruciales.