Tribune – Mamadou Ndiaye : La survie paysanne à l’épreuve des « rapaces » et du Plan Diomaye

Dans une analyse détaillée de la situation du monde rural, le journaliste Mamadou Ndiaye aborde les difficultés rencontrées par les agriculteurs en cette période de récolte, marquée par une braderie des productions. Cette réflexion intervient alors que le Président Diomaye Faye effectue une tournée économique en Casamance, une région au cœur des enjeux de développement agricole.

Selon Mamadou Ndiaye, la situation dans les campagnes est préoccupante depuis le mois d’octobre. Faute d’infrastructures de stockage adéquates, les producteurs se voient contraints de céder leurs récoltes à vil prix. « La solution : brader au plus vite. A n’importe quel prix d’ailleurs », note l’auteur, qui pointe du doigt les intermédiaires qui « écument les campagnes et proposent moins que les tarifs homologués ». Ces pratiques, qualifiées de « loi infamante », profiteraient à des négociants revendant ensuite aux acheteurs chinois avec des marges considérables, le kilogramme d’arachide passant parfois de 225 à 700 francs CFA.

L’éditorialiste déplore également « l’impuissance de l’Etat » face à ce malaise paysan, évoquant des dettes de campagnes précédentes impayées et des lenteurs dans la mise en place des intrants. Cette situation contraste avec les annonces officielles et la récente tournée du Chef de l’État dans le sud du pays. À ce propos, Mamadou Ndiaye souligne que le Président Diomaye Faye est porteur d’un « Plan Diomaye pour la Casamance ». Cette visite s’inscrit dans une dynamique de relance, illustrée par le Chef de l’État en visite au Parc agro-industriel d’Adéane, une infrastructure visant à transformer localement la production.

Pour l’auteur de la tribune, bien que le Président ait « ôté toute ambiguïté d’ordre politique à son déplacement » via une délégation réduite, cette présence sur le terrain participe d’une stratégie de « mise en situation ». La Casamance, par sa position géographique stratégique entre la Gambie et les deux Guinées, représente un pôle d’attraction majeur. Mamadou Ndiaye conclut en appelant à une réaction urgente pour « sauver un monde » rural en péril, suggérant l’agro-écologie comme modèle alternatif pour nourrir les populations et fournir de la matière première à l’industrie locale.

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