Tribunal de Dakar : Juste une dizaine de militants pour soutenir Boughazély

Seydina Fall alias Boughazély fait présentement l’attraction au tribunal. Cité dans une affaire de trafic de faux billets, il a été déféré au parquet, ce vendredi 22 novembre 2019 au terme d’une garde à vue de 48 heures. A la cave du tribunal depuis 7h du matin, le député démissionnaire de l’Apr fera face au procureur dans l’après-midi (15h), a appris PressAfrik. Mais il serait toujours dans le bureau du doyen des juges.

Le soutien d’une dizaine de militants venus de Fiith Miithie
  
Sur les lieux, une faible mobilisation est notée. Serait-ce parce-que ses partisans ont appliqué à la lettre  la consigne du président de la République qui aurait interdit « tout soutien » au député. En tous cas, les commentaires vont bon train devant la cave du tribunal de Dakar où une dizaine de militants venus du quartier Fiith Miithie, un de Guediawaye, échangent sur la question.

Coup de gueule des proches du « faussaire »

Yass Seck, la soixantaine, assise sous un arbre en compagnie de trois (3) de ses amis témoigne sur le mis en cause : « Un homme social, qui a tout fait pour  sa commune, est accusé injustement », lâche t-elle, perdue. Madame Senghor, la trentaine, de dénoncer le comportement, dit-elle,   » lâche  » des proches de leur leader.  » Bougha a été abandonné par ses proches. Aujourd’hui, il est confronté à des problèmes, le parti l’a lâché. Juste pour vous dire que ce sont des lâches », dénonce t-elle, avec vigueur.

Me Assane Dioma Ndiaye s’est finalement désisté à défendre Boughazelli

Depuis le début de l’affaire, il a clairement signifié que il ne défendrait pas Seydina Fall alias Boughazéy, impliqué dans l’affaire de trafic de faux billets. Néanmoins ce vendredi, où le politicien fera face au Procureur, Me Assane Dioma Ndiaye a été aperçu dans la cave pour s’enquérir de la situation de son « ami ».

Le pied de grue des journalistes

Les abords du Palais de justice de Dakar sont barricadés, comme cela fut le cas à la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane, lors de l’audition de Boughazély, mercredi 20 novembre dernier. Tantôt debout, tantôt assis, les journalistes, venus en masse, pour pêcher la bonne information,  cherchent par tous les moyens des échos sur le mis en cause.

Au fil des heures, le pied de grue des professionnels de l’information s’est transformé en auditoire sur le dossier du jour. A chacun son analyse…En attendant, Boughazély est certainement en train de méditer sur son face à face avec le maître des poursuites et notamment sur une très probable première nuit à la prison de Rebeuss.