La cour des comptes vient de publier son rapport d’audit relatif à la gestion des fonds de la COVID-19.
La publication de ce rapport a fait couler beaucoup d’encre et de salive.
En effet, c’est un prétexte tout trouvé par l’opposition et une partie de la soi-disant société civile de jeter le discrédit sur le Président Macky SALL et son gouvernement.
Une telle situation appelle de notre part un certain nombre d’observations :
– Première observation : le Président Macky SALL, avant même son accession à la magistrature suprême, avait inscrit au cœur de son programme Yokku yokkute la nécessité d’instaurer une gouvernance sobre et vertueuse pour maximiser les rares ressources dont dispose notre pays. Cette promesse fait partie, entre autres, des raisons qui avaient fait qu’il avait bénéficié de la confiance des Sénégalaises et des Sénégalais dégoûtés par la prévarication, le népotisme, la concussion, la gabegie, pratiques courantes dont nous avait habitué le régime précédent.
Depuis son accession au pouvoir, il a fait de la transparence, de la promotion de la bonne gouvernance et de la reddition des comptes des fondamentaux de la politique publique mise en œuvre dans le cadre du Plan Sénégal Émergent qui traduit sa vision innovante et révolutionnaire pour le développement économique et social du Sénégal à l’horizon 2035.
C’est ainsi qu’il a réhabilité en 2012 la CREI instituée depuis 1981 pour lutter contre l’enrichissement illicite mais qui était plongée depuis longtemps dans une profonde léthargie.
Aussi, il a créé toujours dans le courant de l’année 2012 l’Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) pour mettre en place un dispositif de contrôle des agents en activités.
En 2013, en visionnaire qui anticipait déjà sur la gestion du pétrole et du gaz, il a fait adhérer notre pays à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (INTIE).
Parallèlement, il a renforcé les attributions des organes de contrôle tels que l’inspection générale d’Etat et la Cour des Comptes.
Ces derniers ont aussi été revalorisés sur le plan du traitement salarial pour permettre à la Cour d’attirer les meilleurs cadres de l’administration de notre pays.
L’Etat a aussi doté la Juridiction financière d’un siège flambant neuf abritant tout le personnel et renforcé ses moyens logistiques et humains par un élargissement de ses postes budgétaires pour recruter 15 magistrats et 15 vérificateurs afin de permettre à la Cour de s’acquitter correctement de ses missions.
– Deuxième observation : la COVID-19 est intervenue dans une situation exceptionnelle qui a surpris le monde entier. Et comme le dit l’adage : » A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles ».
Dès la survenue de la pandémie, le Président de la République Macky SALL avait sollicité l’habilitation de l’Assemblée nationale pour, dans ce contexte particulier qui avait remis en cause toutes les certitudes établies, parer au plus pressé en gouvernant par ordonnance.
En effet, l’urgence de sauver des vies et de faire manger la population devait prendre le dessus sur tout.
Ainsi la régularité des procédures allait forcément en souffrir.
– Troisième observation: les irrégularités décelées par le rapport d’audit de la Cour des Comptes ont été exagérées à outrance et ne peuvent pas remettre en cause les résultats probants obtenus par notre pays dans la mise en œuvre du PRES.
En effet, sur les 1000 milliards du Programme de Résilience, c’est sur seulement un montant de 6 686 784 410 FCFA, soit 0,7% du montant total qu’une suite judiciaire est recommandée par les enquêteurs.
Nous voyons donc qu’il n’y a vraiment pas péril en la demeure et la médiation excessive faite sur cette publication est l’auteur de personnes malintentionnées qui ont un agenda caché qu’elles veulent mettre au goût du jour en se servant du prétexte de la publication du rapport de la Cour des Comptes.
– Quatrième observation : le gouvernement prendra toutes les mesures qui s’imposent et donnera suite aux recommandations de la Cour. En outre, il s’attachera à les capitaliser, pour améliorer ses procédures et dispositifs d’exécution des marchés prenant en compte les enseignements de la gestion telle que nous l’avons vécu avec la COVID 19.
Par ailleurs, concernant les suites judiciaires et administratives préconisées par la Cour, la réglementation en la matière sera appliquée et les mesures appropriées prises.
Conclusion : il n’y avait pas, vraiment pas de quoi fouetter un chat !
Heureusement, le bon sens est la chose la mieux partagée au monde et la vérité se fait jour depuis les récentes sorties du Ministre des Finances et du Budget, Monsieur Mamadou Moustapha Ba, qui a éclairé la lanterne de l’opinion sur ledit rapport.
» Les chiens aboient mais la caravane passera ».
A bon entendeur, salut !
* Par Ibrahima Baba SALL
Député Maire de Bakel.