Un fait divers pour le moins insolite a secoué Thiès. Dans un état d’ivresse avancée, un individu, identifié comme O. Ngom, s’est introduit de nuit au poste de police de Nguinth où il a réussi à subtiliser l’arme de fonction d’un agent. Le pistolet a ensuite circulé de main en main, entre six receleurs, avant de disparaître définitivement, rapporte L’Observateur.
Les faits remontent à une nuit de septembre. Après avoir passé la soirée dans un bar de la Rue Sans Soleil, O. Ngom, fortement alcoolisé et blessé lors d’une bagarre, se rend au poste pour raconter sa mésaventure. Incapable de s’exprimer clairement, il est invité à quitter les lieux. C’est alors qu’il aperçoit un sac-à-dos posé dans un coin du bureau, contenant le pistolet de service de l’agent M. F. Il s’en empare discrètement et disparaît.
Les images des caméras de surveillance confirment rapidement sa culpabilité. Interpellé plus tard à Dakar, O. Ngom reconnaît avoir revendu l’arme pour 30 000 FCFA. Celle-ci a ensuite circulé entre plusieurs intermédiaires — du vendeur de téléphones au commerçant, jusqu’à finir entre les mains d’un inconnu pour la somme de 400 000 FCFA. Depuis, le pistolet reste introuvable.
Conséquence directe : l’agent concerné a dû rembourser la valeur de l’arme, soit 450 000 FCFA, prélevés sur son salaire, et a réclamé 600 000 FCFA de dommages et intérêts devant la justice.
Hier vendredi, le tribunal des flagrants délits de Thiès a tranché. O. Ngom a été reconnu coupable de vol commis la nuit et de détention illégale d’arme à feu. Il a été condamné à deux ans de prison, dont huit mois ferme. Les six receleurs ont écopé chacun de trois mois ferme.
