La Première ministre thaïlandaise, Paetongtarn Shinawatra, a été suspendue de ses fonctions mardi par la Cour constitutionnelle. Cette décision fait suite à la diffusion d’un enregistrement audio d’un appel téléphonique entre elle et le Premier ministre cambodgien, Hun Sen. Selon des médias locaux, comme « Thai PBS World », l’enregistrement aurait révélé des critiques de Paetongtarn à l’encontre de l’armée thaïlandaise concernant l’escalade des tensions frontalières avec le Cambodge. Un groupe de sénateurs a porté plainte contre elle pour faute éthique grave et malhonnêteté, accusations retenues par le tribunal.
Paetongtarn Shinawatra, âgée de 38 ans et fille de l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, avait été nommée Première ministre en août 2024 après avoir remporté un vote parlementaire. Sa suspension intervient quelques heures après l’approbation par le roi Maha Vajiralongkorn d’un remaniement ministériel, suite au départ d’un parti important de la coalition gouvernementale. L’affaire rappelle d’autres situations où des Premiers ministres ont été confrontés à des accusations et à des décisions judiciaires, comme ce fut le cas en Corée du Sud avec le Premier ministre Han Duck-soo, réintégré par la Cour constitutionnelle après une période de suspension. La situation politique en Thaïlande reste donc tendue.
Des précédents existent également au Bénin, où des personnalités politiques font face à des accusations de diffamation, comme Paulin Akponna, ancien ministre béninois, convoqué devant la justice pour des déclarations publiques jugées diffamatoires. Ces affaires mettent en lumière les défis liés à la transparence et à la responsabilité politique dans plusieurs pays.