Tensions croissantes au Sahel : retrait des ONG et recrutement de jihadistes…
La situation sécuritaire au Sahel se détériore avec des violences commises par des factions jihadistes, les armées locales et le groupe Wagner. Cette instabilité a poussé Médecins sans frontières (MSF) à suspendre ses activités. Avant cette décision, le chef jihadiste Amadou Koufa avait exprimé la position du Jnim concernant les ONG. Le Jnim, lié à Al-Qaïda, recrute particulièrement au sein de la communauté peule, qui subit d’importantes pressions.
Au Burkina Faso, MSF a signalé des incidents fréquents dans ses centres de santé et structures. L’ONG a annoncé la suspension de ses opérations à Djibo, une ville du nord entourée de groupes jihadistes, évoquant aussi un manque de soutien des autorités. Le travail des ONG est rendu complexe car elles doivent soigner toutes les victimes, indépendamment des factions, ce qui entraîne des accusations de partialité, » selon Wassim Nasr de France 24.
Amadou Koufa a affirmé qu’il vise seulement les ONG « instrumentalisées ». Par exemple, au Mali, le Jnim a interdit les ONG à Tombouctou, reprochant à certaines d’entre elles l’utilisation de contraceptifs. Koufa critique également les exactions des mercenaires russes de Wagner, contribuant au recrutement des Peuls par les jihadistes. La communauté peule, structurée en castes, voit souvent ses membres des castes inférieures se tourner vers les jihadistes, tandis que les castes supérieures restent loyalistes.
Les Peuls sont aussi victimes des violences inter-jihadistes. Le Jnim et le groupe État islamique sont en conflit depuis 2019. Des trêves temporaires ont été évoquées par Koufa, indiquant des possibles négociations. Ce dernier estime que les juntes au pouvoir au Niger et au Burkina Faso sont ouvertes aux négociations dans le cadre de la charia.
