Tensions budgétaires : Recours permanent de l’Etat au marché de l’Uemoa !

L’Etat du Sénégal lance ce vendredi une émission d’obligations du Trésor de 35 milliards F Cfa sur le marché domestique sous-régional de l’Uemoa. Le Sénégal sollicite encore le marché sous-régional pour financer ses activités budgétaires. Les 35 milliards recherchés sont indexés à un taux de 5,85 % pour une maturité, c’est-à-dire une échéance de remboursement en janvier 2023.

Besoins de financement du budget…

Cette émission d’obligations Assimilables du Trésor dans tous les pays membres de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) vise à mobiliser l’épargne des personnes physiques et morales en vue d’assurer la couverture des besoins de financement du budget de l’Etat du Sénégal.

L’étau de l’endettement

En moins de trois mois, le Sénégal a sollicité le marché financier domestique pour financer ses besoins budgétaires.
Le 09 novembre dernier, le Sénégal encaissait près de 55 milliards F Cfa du marché financier sous-régional. Moins d’un mois, c’est-à-dire le 08 décembre dernier, ce même Etat repartait sur le marché financier pour chercher de la liquidité fraîche de 200 milliards F Cfa. Soit un montant global de 290 milliards F Cfa que l’Etat a obtenu du marché financier.

Voile sur les difficultés financières de l’Etat

Une telle frénésie à recourir au marché financier peut laisser perplexe sur les discours faisant état d’une économie où les clignotants et sont au vert. L’on peut même se demander si les Sénégalais sont-ils bien informés de la situation économique et financière de leur pays. C’est pourquoi les ministres Amadou Hott et Abdoulaye Daouda Diallo devraient édifier leurs compatriotes puisque, pour le citoyen lambda, la récurrence de la sollicitation du marché financier est signe que l’Etat connait de sérieuses difficultés de trésorerie.

Où sont passés les 7000 milliards F Cfa du Club de Paris ?

Mais pendant qu’on y est, on peut se demander où sont passés les 7000 milliards F Cfa obtenus du Club de Paris en décembre 2018. La réalité, selon le journal  est que l’Etat est sur la dèche malgré les performances des régies financières.

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