L’armée israélienne a ordonné, ce jeudi, l’évacuation par les habitants de plusieurs bâtiments situés dans trois villages du sud du Liban. Cette directive précède des frappes annoncées contre des infrastructures attribuées au Hezbollah, marquant une nouvelle phase de tensions dans la région.
L’alerte a été diffusée par le porte-parole militaire Avichay Adraee sur le réseau social X. S’adressant aux résidents, il a déclaré : « Alerte urgente aux habitants du sud du Liban : nous frapperons prochainement des infrastructures militaires appartenant au Hezbollah dans l’ensemble du sud ». Selon des informations rapportées par l’agence Anadolu, le message était accompagné de cartes désignant les zones ciblées dans les localités d’Aita al-Jabal, al-Taybeh et Tayr Debba. L’objectif affiché de ces opérations est d’empêcher le Hezbollah de reconstituer ses capacités militaires dans le secteur.
Cette annonce intervient dans un climat de forte instabilité, malgré un accord de cessez-le-feu en vigueur depuis novembre 2024. Selon la chaîne israélienne Channel 12, Tel-Aviv se préparerait à une nouvelle escalade avec le Hezbollah. Le conflit, qui a débuté en octobre 2023 avant de s’intensifier en septembre 2024, a déjà eu de lourdes conséquences. Selon des bilans précédemment établis, plus de 4 000 personnes ont été tuées et près de 17 000 autres blessées au Liban. Les raids aériens israéliens à l’intérieur du territoire libanais sont quasi quotidiens, visant des membres et des infrastructures du Hezbollah.
Selon nos informations, ces actions s’inscrivent dans un contexte régional plus large d’opérations transfrontalières. Des interventions similaires ont été observées à d’autres frontières, comme en Syrie où l’armée israélienne a mené des incursions, en dépit d’accords de désengagement existants.
