Le président libanais, Joseph Aoun, a souligné que le dialogue et la diplomatie constituaient la seule voie pour préserver les intérêts du pays, notamment dans le cadre des relations avec Israël. Selon l’agence Anadolu, cette déclaration a été faite au palais présidentiel de Baabda, à l’est de Beyrouth, lors d’une rencontre avec plusieurs délégations.
Le chef de l’État a insisté sur le fait que le Liban n’avait « pas d’autre choix que la négociation ». Il a ajouté, selon nos informations : « Toutes les guerres dans le monde trouvent leur conclusion dans la négociation. On négocie non pas avec un ami, mais avec un adversaire ou un ennemi ». Ces propos s’inscrivent dans un contexte de fortes tensions régionales.
En effet, un conflit majeur a opposé le Hezbollah à Israël à partir de septembre 2024, après des attaques initiées en octobre 2023. Ce conflit a entraîné plus de 4 000 morts et environ 17 000 blessés. Bien qu’un accord de cessez-le-feu ait été conclu en novembre 2024, la situation demeure instable, avec plus de 4 500 violations de cet accord attribuées à Israël. Ces violations auraient causé la mort et des blessures à des centaines de civils et les tensions persistent, comme l’illustrent les incidents récurrents à la frontière.
Sur le plan régional, le président Aoun a évoqué une approche constructive pour rétablir les liens avec la Syrie. Il a fait état d’« intentions sérieuses » de former des comités conjoints pour la démarcation des frontières et l’organisation du retour des réfugiés syriens. Par ailleurs, il a présenté des perspectives économiques positives pour le Liban, indiquant que le gouvernement mettait en œuvre des réformes essentielles et anticipait une croissance de 5 % d’ici la fin de l’année.
La situation territoriale reste également un point de contentieux, Israël continuant d’occuper cinq collines libanaises et de maintenir une présence dans plusieurs zones qu’il contrôle depuis des décennies.
