La tension est de nouveau montée ce samedi à la frontière sud du Liban, où une personne a été blessée lors d’une frappe israélienne sur la localité de Kfar Sir. Selon le ministère libanais de la Santé, cet événement s’est produit seulement vingt-quatre heures après une autre attaque qui avait coûté la vie à deux personnes.
Selon l’agence Anadolu, l’incident de samedi fait suite à deux frappes menées la veille, le vendredi, dans la province de Nabatieh. Ces dernières ciblaient des motos et avaient entraîné la mort de deux individus et en avaient blessé un troisième. Ces attaques répétées sont considérées comme des violations de l’accord de cessez-le-feu en vigueur depuis novembre 2024.
Cette escalade intervient dans un climat de tensions croissantes. Nos sources indiquent que, selon le diffuseur public israélien KAN, Tel Aviv envisagerait d’intensifier ses opérations militaires au Liban. L’objectif serait de faire face au renforcement des capacités militaires du Hezbollah. Face à des situations similaires par le passé, les autorités libanaises avaient déjà ordonné de contrer les « agressions israéliennes » pour protéger la souveraineté du pays.
Depuis le début des hostilités en octobre 2023, le bilan humain est lourd. Les opérations israéliennes au Liban ont causé la mort de plus de 4 000 personnes et fait près de 17 000 blessés, civils et combattants confondus. L’accord de cessez-le-feu prévoyait un retrait de l’armée israélienne du sud du Liban en janvier, mais celui-ci n’a été que partiel, avec une présence militaire maintenue dans plusieurs avant-postes frontaliers. Ces violations constantes du cessez-le-feu rappellent d’autres incidents, comme celui où un officier libanais avait été tué lors d’une incursion qualifiée à l’époque de « dangereuse et sans précédent ».
