Le gouvernement veut mobiliser 200 milliards de francs Cfa à travers la Redevance sur l’accès ou l’utilisation du réseau des télécommunications publiques (Rutel). Le projet de loi, adopté mercredi en Conseil des ministres, sera bientôt soumis à l’Assemblée nationale.
Instituée en 2008 sous Abdoulaye Wade, la Rutel avait rapidement dopé les recettes de l’État, passant de 380 millions de francs Cfa à 16,1 milliards en 2011 après une hausse du taux. Aujourd’hui, selon seneweb,le Premier ministre Ousmane Sonko entend la réactiver dans le cadre de son plan de redressement économique évalué à 5667 milliards.
Reste une interrogation : qui paiera la facture ?
Pour les acteurs du secteur, la réponse est claire. “La Rutel est une taxe indirecte, et c’est le consommateur qui la supporte”, avertit Mouhamadou Lamine Badji, secrétaire général du Syndicat des travailleurs de Sonatel. Même constat du côté de l’Ascosen : selon son président Momar Ndao, cette redevance est déjà intégrée dans les abonnements, crédits et transactions électroniques.