Tchad: De violents échanges de tirs aux abords de la présidence…
Des violents échanges de tirs ont éclaté ce mercerdi aux abords du palais présidentiel à N’Djamena, la capitale du Tchad, informe le média Tchad One. Les circonstances exactes de cet incident restent floues et les autorités n’ont pas encore fourni d’informations sur son origine.
Ces échanges de tirs sont signalés dans le contexte où le ministre tchadien, Allah-Maye Halina a qualifié « d’insulte grossière à l’intelligence des Africains et de déni de recul de l’histoire » les propos du président français, Emmanuel Macron, tenus lors de la conférence des ambassadeurs et ambassadrices au palais de l’Elysée à Paris.
Le pays a d’ailleurs fixé le 31 janvier 2025 pour départ des forces françaises, une date « non négociable » selon N’Djamena.
Ce sont les français qui sont derrière
Le 3 Janvier le gouvernement canadien lançait l’alerte suivante :
Tchad – ÉVITEZ TOUT VOYAGE NON ESSENTIEL
Évitez tout voyage non essentiel au Tchad, y compris dans la capitale N’Djamena, en raison de la menace terroriste, de risques de crimes violents et de troubles civils.
Donc, rien de surprenant.
Le Vrai.
Alors que les tirs se poursuivaient vers 20H45 (19H45 GMT), une source sécuritaire tchadienne a indiqué que des hommes armés ont attaqué l’intérieur du palais présidentiel. Les autorités tchadiennes n’ont elles fait aucune déclaration. Toutes les voies menant vers la présidence sont fermées à la circulation. Des chars sont sortis dans les rues.
Après la visite du chef de la diplomatie chinoise
Ces tirs ont eu lieu quelques heures après la visite à N’Djamena du ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, qui a eu plusieurs entretiens avec des dirigeants tchadiens, dont un à la présidence avec le chef de l’État Mahamat Idriss Déby Itno.
Le Tchad a annoncé par surprise fin novembre dernier qu’il mettait fin à l’accord militaire entre Paris et N’Djamena, actant la fin de soixante ans de coopération militaire depuis la fin de la colonisation française.
(Re)voir Côte d’Ivoire, Tchad, Sénégal : les forces françaises priées de plier bagage
En mai dernier, se sont achevées à N’Djamena trois années de transition, avec l’élection de Mahamat Idriss Déby, porté au pouvoir par une junte militaire après la mort de son père Idriss Déby, tué par des rebelles au front en 2021. Menacé par des offensives rebelles, Déby père avait pu compter sur l’appui de l’armée française pour repousser celles-ci en 2008 puis en 2019