Tambacounda abrite un mini-sommet des droits de l’enfant

Une centaine d’enfants issus de la région de Tambacounda ont pris part samedi au mini-sommet sur les droits de l’enfant, organisé dans les locaux du conseil départemental, a constaté l’APS.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du plan d’actions pour la promotion de la protection des droits de l’enfant et particulièrement dans le cadre de la campagne contre le mariage précoce, menée par le Groupe Agora pour l’éducation aux droits de l’enfant et à la paix, a indiqué son président Gaspard Onokoko Onosal.
Pour M. Onosal, l’idée consiste à « réunir les enfants de Tambacounda pour leur poser des questions, les écouter, leur donner l’occasion de s’exprimer et exercer leur droit à la participation, les amener à identifier leurs problèmes prioritaires, leurs droits qui sont violés à l’école dans les villages et les quartiers ».
Selon l’Aps, les participants, des collégiens et des élèves d’écoles franco-arabes, sont encouragés à proposer eux-mêmes des solutions que le Groupe Agora pourrait traduire en recommandations, avant de les présenter aux autorités, et envisager comment les accompagner dans leur mise en œuvre.
« La finalité, c’est d’amener les enfants à être conscients de ces problèmes-là, et à faire d’eux les défenseurs de leurs droits, les artisans de la promotion de leurs droit, à faire d’eux les ambassadeurs de la protection et de la promotion des droits des autres enfants », a poursuivi le responsable d’Agora, par ailleurs membre du Comité sénégalais des droits de l’homme.
Selon lui, il s’agit de sensibiliser l’Etat et la population « pour que la protection des enfant soit une réalité dans leur travail quotidien ».
La non-inscription à l’état civil, la situation des enfants qui vivent dans la rue, l’absence ou l’insuffisance de structures d’accueil, l’absence de structures pour enfants vivant avec un handicap, l’absence d’espaces de loisirs pour enfants, la forte présence de sévices corporels, sont autant de problèmes déjà identifiés.
De même que la pédophilie, les grossesses précoces, l’absence de couverture familiale, les pires formes de travail des enfants, la faible scolarité des enfants avec un taux brut de 52%,
A ce sujet, le responsable d’Agora relève la grève et la rétention des notes par les enseignants, lors de l’année scolaire écoulée, ont constitué une violation du droit à l’éducation des enfants, estimant que de ce point de vue, les responsabilités sont partagées entre l’Etat et les syndicats d’enseignants.
La région de Kédougou devrait abriter son mini-sommet des droits des enfants, dimanche, a annoncé M. Onosal.