En Syrie, des affrontements meurtriers ont éclaté dimanche soir entre des combattants tribaux bédouins et des milices druzes dans le quartier d’Al-Maqous à Soueïda, une ville du sud du pays. Le bilan provisoire fait état de plus de 30 morts et d’une centaine de blessés, selon le ministère syrien de l’Intérieur.
Intervention des forces gouvernementales syriennes
Le ministère de l’Intérieur syrien a exprimé sa « profonde inquiétude et sa tristesse » face à ces « événements sanglants ». Il a annoncé le déploiement d’unités des forces gouvernementales, en coordination avec le ministère de la Défense, dans la région d’Al-Maqous. L’objectif est de mettre fin aux affrontements, de rétablir la sécurité et de traduire les responsables en justice.
L’agence de presse gouvernementale SANA rapporte également la mort de 18 soldats et que plusieurs autres ont été blessés alors qu’ils tentaient de protéger les civils. Le ministère de la Défense a confirmé ces pertes.
Contexte sécuritaire et institutionnel
Le ministre syrien de l’Intérieur, Anas Khattab, a attribué les tensions actuelles à « l’absence d’institutions étatiques, en particulier militaires et sécuritaires » dans la région de Soueïda et sa campagne. Il a insisté sur la nécessité d’imposer des mesures de sécurité et de renforcer le rôle des institutions pour assurer la paix civile et le retour à la normale. Des affrontements similaires avaient déjà eu lieu dans la région en juillet 2025.
Pour rappel, Bachar al-Assad, qui dirigeait la Syrie depuis près de 25 ans, s’est réfugié en Russie en décembre, mettant fin au régime du parti Baas, au pouvoir depuis 1963. Une nouvelle administration transitoire dirigée par le président Ahmad al-Charaa a pris le pouvoir en Syrie en janvier.
