Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, s’est entretenu par téléphone, dimanche, avec son homologue syrien, Asaad Al-Chaibani, et l’envoyé spécial américain pour la Syrie, Tom Barrack, également ambassadeur des États-Unis en Turquie. Ces échanges ont porté sur la situation en Syrie, notamment les récents événements dans le sud du pays et les réunions qui se sont tenues à Amman, en Jordanie, la semaine précédente.
Tensions dans le sud de la Syrie
Des affrontements ont éclaté le 13 juillet entre des tribus arabes bédouines et des groupes armés druzes à Suwayda, dans le sud de la Syrie. Ces heurts ont entraîné une escalade de la violence, marquée par des frappes aériennes israéliennes visant des positions de l’armée syrienne et des infrastructures à Damas. Israël a justifié ces interventions par la nécessité de protéger les communautés druzes. Cependant, la plupart des dirigeants druzes de Syrie ont publiquement rejeté toute ingérence étrangère, réaffirmant leur attachement à un État syrien unifié.
Contexte politique en Syrie
Après la chute du régime de Bachar el-Assad en décembre dernier, une nouvelle administration transitoire, dirigée par le président Ahmad al-Charaa, a été formée en janvier 2025. Le nouveau gouvernement a été annoncé par Ahmad al-Charaa. Bachar el-Assad, au pouvoir depuis près de 25 ans, s’est réfugié en Russie, mettant fin au régime du parti Baas, qui dirigeait le pays depuis 1963. Suite à ces événements, Israël a intensifié sa campagne aérienne en Syrie, déclarant caducs l’accord de désengagement de 1974 et la zone tampon entre les deux pays.
Depuis l’arrivée au pouvoir d’Ahmad al-Charaa, la Syrie a renoué des contacts diplomatiques avec plusieurs pays. Le président al-Charaa a notamment participé au Forum de la diplomatie d’Antalya, marquant une étape importante dans le retour de la Syrie sur la scène internationale.