Le président syrien, Ahmed al-Charaa, a affirmé ce lundi qu’il n’y aurait pas de discussions directes pour une normalisation des relations avec Israël dans l’immédiat. Selon l’agence Anadolu, cette déclaration a été faite lors d’une interview, le dirigeant syrien invoquant l’occupation du plateau du Golan comme principal obstacle.
Au cours d’un entretien accordé à la chaîne américaine Fox News, Ahmed al-Charaa a souligné la particularité de la situation syrienne par rapport aux autres nations ayant signé les accords d’Abraham, un processus de normalisation diplomatique initié par les États-Unis. « Je crois que la situation en Syrie est différente de celle des pays signataires des accords d’Abraham », a-t-il déclaré. Il a rappelé qu’« Israël occupe le plateau du Golan depuis 1967. Nous n’allons pas entamer de négociations directes pour le moment ». Le président syrien a toutefois évoqué la possibilité que l’administration américaine, sous la direction de Donald Trump, puisse jouer un rôle de médiateur pour de futures négociations.
Cette prise de position intervient dans un contexte de dialogue entre Damas et Washington. Selon nos informations, le président syrien avait effectué une visite de plusieurs jours aux États-Unis, au cours de laquelle il avait eu une rencontre qualifiée de « constructive » avec Donald Trump à la Maison-Blanche. Les discussions avaient porté sur l’unité et la reconstruction du pays. Avant cet entretien, le dirigeant syrien avait également discuté des cadres de coopération économique avec la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI).
Interrogé sur la présence militaire américaine en Syrie, le président al-Charaa a indiqué qu’elle se justifiait dans le cadre de la lutte contre Daech. Il a cependant insisté sur la nécessité d’une coordination avec le gouvernement syrien. « Nous devons aborder ces questions et parvenir à un accord concernant Daech », a-t-il précisé.
