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Syntes – Senelec : Du rififi qui soulève beaucoup de questions et conflits d’intérêt…

Syntes – Senelec : Du rififi qui soulève beaucoup de questions et conflits d’intérêt…

« Qu’est ce qui fait écrire à une organisation syndicale proche d’une haute autorité de Senelec : ‘Demande aux avocats du diable … ‘ ? », une question que se pose le Syntes dans une note parvenue à SENEGO. Le Syndicat National des Travailleurs de l’Electricité du Sénégal est revenu sur ce qu’il qualifie de « charivari » à la Senelec.

« Le débat à Senelec en pleine pandémie de Covid-19…« 

Pour les syndicalistes, « c’est à croire qu’en dehors de cette organisation syndicale diabolique, opportuniste et fumiste, aucune formation n’a droit à la parole. Le SYNTES refuse d’être à la remorque du diable qui a bénéficié à satiété, au vu et au su de tous, des promotions, des nominations et autres largesses de l’ancienne direction générale, et qui compte bien poursuivre la ripaille« .

Le SYNTES qui dit n’avoir jamais cherché à bénéficier de ces avantages « s’arroge le droit inaliénable de s’interroger sur les tenants et aboutissants du débat qui agite Senelec, de forger son opinion et de la livrer en toute indépendance. Le débat à Senelec en pleine pandémie de Covid-19, fait fi des intérêts des travailleurs et du peuple sénégalais. Il porte sur des intérêts personnels liés aux activités d’Akilee SA dont Senelec détient 34% du capital. »

« Au Sénégal qui n’est pas en mesure de…?« 

Et de poursuivre : « L’externalisation des activités du commercial (relève, mise en service, recouvrement, …) est désormais une réalité. Elle fait suite à celle de la production avec les centrales indépendantes « Independent Power Producer » comme C6, KAHONE, Kounoune Power, Taïba N’DIAYE … L’externalisation se poursuivra dans d’autres domaines d’activités. C’est l’air du temps, partout, au Sénégal et dans le monde. Au Sénégal qui n’est pas en mesure de fabriquer des compteurs, même idiots l’importation de compteurs intelligents et leur gestion efficace par une structure dédiée s’imposent. Les pertes commerciales, techniques et non techniques font perdre à l’entreprise une part importante de ses revenus« .

« Quid de la sécurité et de la souveraineté du pays ?« 

« Dès lors il est opportun de recourir à une infrastructure de comptage intelligent afin de juguler le mal qui gangrène un bien aussi précieux pour l’Etat, le partenaire (client) et le travailleur. Les emplois sont -ils menacés avec ce contrat Senelec-Akilee ? L’outil de travail est-il en péril ? Le partenaire de Senelec (la clientèle) va-t-il en pâtir ? Quid de la sécurité et de la souveraineté du pays ? Pourquoi l’omerta des acteurs qui ont bâti ce contrat tant vanté hier et voué aux gémonies aujourd’hui ? Doit-on accuser ces augustes responsables de haute trahison ? Senelec sortira-t-elle- indemne en cas de résiliation du contrat ?« , s’est interrogé le Syntes.

Sur ce, le SYNTES dit être du côté des travailleurs de Senelec et se dit convaincu de la pertinence d’Akilee par les plaidoyers et mémorandums produits par l’ancien directeur des systèmes d’information (DSI) de Senelec lors de l’atelier de SALY, précédé de son onction du 31 janvier 2017, et la signature par quatre directeurs d’unité d’un autre mémo le 27 février 2017.

« Que prépare-t-on ?« 

« Qu’est ce qui a changé pour motiver tout ce charivari pendant que le monde s’effondre sous le poids du subtil Covid-19 ? L’ancien directeur général et son secrétaire général ont quitté Senelec. L’ancien PCA de Senelec itou. L’ancien DSI, auteur du mémo et du brillant plaidoyer pour Akilee est désormais le secrétaire général de Senelec, à la veille de sa retraite. Que prépare-t-on ? Il est ressorti des différents ateliers tenus entre le TOP Management de Senelec, Akilee et les partenaires sociaux (Syndicats et mouvement associatif) que les emplois tout comme l’outil de travail sont préservés avec ce contrat Senelec -Akilee« , soulignent les syndicalistes.

« De même que le partenaire n’en pâtira pas et que Senelec réalisera des gains substantiels. Ces assurances nous ont été donnés par l’ancien DSI auteur du mémo comme du plaidoyer et actuel Secrétaire général de Senelec. Tout ce beau monde est encore aux responsabilités et doit assumer ce contrat Senelec-Akilee face à l’histoire« , ont-il conclu.

1 COMMENTAIRES
  • Citoyen

    « Nous demandons la démission de Pape Demba Biteye DG de la Senelec  »

    Ce qui est grave dans cette affaire Akilee-Senelec, nous ne pouvons pas comprendre autant d’énergie fournie pour tuer une start-up locale, apparemment très courtisée par beaucoup de grands groupes, au profit d’une société Israélienne. Contrairement à ce qu’on veut nous faire croire, ce contrat ne concerne pas la simple vente de compteurs mais plutôt le déploiement d’un système de comptage avancé permettant d’optimiser les pertes pour Senelec et les consommations pour les Sénégalais. Ce qui est dommage !

    Et ce que l’on ne comprend pas dans cette histoire, on reproche à Akilee d’avoir eu un contrat « gré à gré » et dans le même temps on veut donner, en gré à gré, le contrat aux Israéliens de Powercom. Où est donc la préférence nationale?

    Pourtant ce même BITEYE vient de signer des contrats avec PROQUELEC et EXCELEC deux autres filiales de Senelec. Pourquoi ce 2 poids 2 mesures?

    Soit c’est une simulation, pour faire croire que l’on a serré les vis avec Akilee ou alors c’est le DG qui cherche à se servir, car il n’a pas ses intérêts dans Akilee. DG le rappelez-vous que le Sénégal a ses intérêts dans Akilee.

    Ce qui plus scandaleux, Bitèye avait lu, soutenu et approuvé le contrat à l’époque en tant qu’administrateur de la Senelec lors du CA de 2018. Il avait validé, sans réserve, le contrat. De la même manière qu’il avait validé sans réserve la prise de participation de Senelec dans Akilee lors du CA de 2016. Pourquoi ce volte-face qui ne dit pas son nom ? Nous dénonçons formellement cette entente directe qui sent un parfum de corruption et de deal. Ca ne passera pas!

    Pis, dans cette affaire, on dénonce une entente directe pour instaurer une autre entente directe. Et que dire de la la Dcmp qui semble accorder cette dérogation ? collusion entre amis ou tromperie à l’insu de son plein gré ?

    Nous attirons l’attention du Président Macky SALL sur cette forfaiture faite à l’entrepreneuriat Sénégalais qui risque de saper sa gouvernance, en plus dans un domaine lié à la technologie avec de très forts enjeux de souveraineté et de sécurité pour le pays.

    Le Conseil d’administration de la Senelec a émis des réserves pour l‘octroi du contrat aux Israéliens. Cela suffit amplement à démettre Pape Mademba BITEYE de ses fonctions de DG de la Senelec.

    Quand il a été nommé DG de la Senelec, il aurait été allé voir la société Israélienne Powercom à 3 reprises, sans avoir discuté avec Akilee comme si elle n’existait plus pour lui.

    Qu’est ce qu’il faisait là-bas ? Que leur aurait-il promis ? En tout cas, cette affaire sent un parfum de corruption.

    Nous interpellons le Président de la République Macky SALL de limoger Pape Mademba BITEYE pour déloyauté, car ce monsieur doit savoir qu’on ne dirige pas un pays avec de la ruse ou de la roublardise ou des mensonges, et on ne saborde pas l’actif le plus précieux du bilan de son Excellence à savoir les performances dans le secteur de l’énergie.

    S’il veut profiter de la pandémie du Covid-19 pour faire passer son forfait, cela ne passera pas.

    Le secteur de l’énergie est vital pour un pays, surtout un pays qui crie sur tous les toits qu’il vise l’émergence.

    BITEYE doit être viré car il ne semble pas comprendre les enjeux stratégiques dans un futur proche qui vont transformer le secteur de l’énergie avec cette digitalisation massive.

    Nous serons toujours des sentinelles et des boucliers de la bonne gouvernance et de la promotion de l’expertise locale.

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