Sonko tranche : « Fin des bases militaires étrangères au Sénégal d’ici juillet ! »

Dans un discours sans détour depuis le Burkina Faso, dans un entretien accordé lundi à la RTB, Ousmane Sonko annonce la fermeture définitive de toutes les bases militaires étrangères au Sénégal. Un tournant majeur pour la souveraineté nationale, qui s’inscrit dans une volonté affirmée de rupture avec les anciens schémas de dépendance sécuritaire et économique. Le retrait complet des troupes est prévu avant fin juillet.
En visite officielle au Burkina Faso, le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé le retrait total des bases militaires étrangères installées sur le sol sénégalais. Une décision forte, portée comme un acte de souveraineté nationale assumée.
« Le Sénégal n’abritera plus aucune base militaire étrangère », a-t-il déclaré, précisant que tous les pays concernés ont été officiellement notifiés. Les troupes devront quitter le territoire sénégalais d’ici juillet. Une première base aurait déjà été évacuée, selon ses propos.
Pour le chef du gouvernement, il ne s’agit pas d’un geste exceptionnel, mais d’une affirmation légitime de l’indépendance du pays. « Nous avons une armée nationale, des forces de défense et de sécurité. Nous pensons être en mesure d’assurer notre propre sécurité », a-t-il martelé.
Mais au-delà de la sécurité, Sonko inscrit cette initiative dans une réflexion plus large sur l’exploitation des ressources naturelles en Afrique. « Pourquoi notre continent n’a-t-il pas profité de ses richesses comme d’autres régions du monde ? », interroge-t-il, pointant du doigt les schémas de dépendance hérités du passé.
Favorable à des partenariats internationaux, Sonko en pose néanmoins les conditions : qu’ils soient « justes, équilibrés et mutuellement bénéfiques ». Pour lui, l’heure est venue pour l’Afrique de prendre son destin en main, « de manière souveraine et assumée, en comptant d’abord sur ses propres forces ».
« Nous ne donnons de leçons à personne, mais espérons inspirer, comme nous nous inspirons de ce qui fonctionne ailleurs », a-t-il ajouté.