Lors de la cérémonie d’ouverture du sommet des leaders sur le climat à Belém, au Brésil, ce jeudi, le président colombien Gustavo Petro a vivement critiqué l’ancien président américain Donald Trump. Cette rencontre, qui réunit de nombreux chefs d’État, sert de prélude à la COP30 qui se tiendra en 2025.
S’exprimant à la tribune, le dirigeant colombien a ciblé le climatoscepticisme de Donald Trump et son absence à l’événement. « M. Trump est contre l’humanité en ne venant pas ici. Que faire ? L’oublier. L’oubli est la pire punition. Quand il voudra parler, nous parlerons, mais de la vie », a-t-il affirmé, selon des propos rapportés par l’agence Anadolu. Le sommet de Belém, qui constitue une étape clé vers la COP30, est le théâtre de nombreuses rencontres diplomatiques, à l’image des entretiens menés par diverses délégations en marge des sessions plénières.
Gustavo Petro a également rejeté l’approche de Donald Trump favorable aux énergies fossiles. « Ce n’est pas “forer, forer, forer” : il a totalement tort », a-t-il insisté, qualifiant cette vision de fétiche qui détourne de l’objectif de préservation de la vie. Pour le président colombien, la hausse des températures mondiales est la conséquence de l’influence des lobbys du pétrole, du charbon et du gaz.
Le chef de l’État a par ailleurs remis en question les priorités internationales défendues par l’ancien président américain, notamment l’exigence d’une augmentation des dépenses militaires des pays de l’OTAN. « Le problème n’est pas celui de la défense ou de la sécurité. Ce n’est pas la Russie, ni un ennemi imaginaire : c’est le changement climatique », a-t-il soutenu. Cet événement mondial voit la participation de nombreux pays, dont le Sénégal, représenté par un envoyé spécial du Président Diomaye Faye.
Les critiques de Gustavo Petro ont aussi porté sur des politiques migratoires qu’il a comparées à des « exécutions extrajudiciaires et des politiques d’immigration nazies », ainsi que sur les menaces d’intervention militaire contre Cuba, le Venezuela et la Colombie. S’adressant aux dirigeants européens, il a estimé que leur alignement sur les dépenses militaires au détriment de l’action climatique mettait leurs propres populations en danger. Il a décrit la situation actuelle comme un « véritable échec collectif de l’humanité ».
