Amenés à se prononcer mercredi sur une nouvelle résolution précisant les modalités d’un retrait des pays africains de la Cpi, les ministres des Affaires étrangères ont choisi de s’en tenir la précédente résolution, votée fin janvier à Addis-Abeba. Cet article Sommet de l’Ua : pas d’entente sur un retrait collectif de la Cpi est apparu en premier sur JeuneAfrique.com.
« Au lieu de voter une nouvelle résolution, ils ont décidé de s’en tenir à celle existante », confirme un observateur présent lors des débats. Celle-ci, votée fin janvier à Addis-Abeba, à l’initiative du président kényan, Uhuru Kenyatta, prévoit « l’élaboration d’une feuille de route pour un retrait de la Cpi ». Mais elle n’en précise ni le calendrier ni les modalités.
Selon plusieurs ministres des Affaires étrangères présents à Kigali, certains des 34 pays signataires du statut de Rome estiment qu’il ne revient pas à l’Ua de décider d’un éventuel retrait collectif. « Avec l’arrêt des procédures contre le président et le vice-président du Kenya, nous ne voyons plus l’intérêt de soulever la question », précise l’un d’eux. Plusieurs pays, comme le Nigeria, la Côte d’Ivoire ou le Sénégal, sont désormais opposés à cette idée.
« Il y a eu une grosse opposition. Nous avons donc décidé de retirer le sujet de l’agenda du sommet », a confié à Jeune Afrique le chef de la diplomatie d’un pays d’Afrique de l’Ouest mercredi soir à la sortie de la réunion. Alors qu’au départ l’intention était notamment d’engager une stratégie de retrait, les ministres ne se sont pas entendus sur les modalités.
Le ministre en question précise que le sujet pourrait néanmoins revenir sur la table à la demande notamment du Soudan, dont le chef de l’Etat Omar el-Béchir est visé par un mandat d’arrêt international.