Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a déclaré ce samedi que la Turquie est prête à assumer un rôle de garant si une solution à deux États est mise en œuvre pour la Palestine. Selon des informations rapportées par l’agence Anadolu, cette prise de position a été exprimée lors d’une émission télévisée, où le chef de la diplomatie turque a rappelé l’implication de son pays comme médiateur dans le conflit.
Selon nos informations, Hakan Fidan a conditionné cet engagement à la conclusion d’un accord jugé acceptable par les Palestiniens. « Si un accord acceptable pour les Palestiniens est conclu, nous sommes prêts à faire notre part », a-t-il affirmé. Il a précisé que cette garantie s’appliquerait dans le cadre d’une solution à deux États fondée sur les frontières de 1967, permettant aux Palestiniens d’obtenir un État souverain. Le ministre a souligné la nécessité d’une pression internationale, estimant qu’il est « irréaliste » d’attendre une « confiance totale » envers Israël.
Dans le cadre des efforts pour un cessez-le-feu à Gaza, le ministre a également fait état de la mise en place d’un groupe de travail préliminaire. Ce groupe est chargé des aspects opérationnels, notamment les échanges d’otages et de dépouilles, et vise à maintenir la communication sur le terrain. Les discussions se poursuivent également sur trois mécanismes institutionnels : un groupe de travail, un conseil de paix et une force de stabilisation, bien que leurs mandats ne soient pas encore finalisés.
Ces déclarations interviennent dans un contexte diplomatique actif. Un sommet s’est tenu lundi dans la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh. L’événement a réuni plusieurs dirigeants mondiaux, dont le président turc Recep Tayyip Erdogan, le président américain Donald Trump, son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi et l’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad al-Thani. Ils ont signé un document officialisant la trêve à Gaza et appelant à une paix durable dans la région.