« Ici, les marmites ne sont pas de simples ustensiles. Elles deviennent des lieux de partage et d’hospitalité. Chaque jour, des plats savoureux y prennent vie pour accueillir disciples et visiteurs venus célébrer le Maouloud », confie une proche collaboratrice de Sokhna Aïda.
La cuisine dépasse largement sa fonction première : elle est un sanctuaire de générosité. Les femmes qui y œuvrent disent marcher dans les pas de Sokhna Aïda, mais aussi de sa mère, grande dame saint-louisienne reconnue pour son raffinement culinaire.
Tout ce qu’elle fait, commence par les directives du Khalife qu’elle met en œuvre chaque jour. Les repas préparés dépassent le cadre du Gamou : ils sont distribués tout au long de l’année, jusque dans les hôpitaux, aux malades et aux talibés qui patientent pour recevoir leur part. C’est ainsi que l’hospitalité se vit ici ».
Dans cette cuisine, tout est organisé : un étage pour les repas familiaux, un autre pour les malades, et les grandes marmites pour les visiteurs et disciples. L’héritage de Dabakh, « offrir, partager, nourrir les âmes autant que les corps », continue ainsi de rayonner à travers la générosité et la passion culinaire de Sokhna Aïda Sy.