Le directeur exécutif de la section sénégalaise d’Amnesty International, Seydi Gassama, a récemment souligné à Sédhiou l’urgence d’une gestion foncière plus inclusive pour prévenir les tensions sociales. Lors d’un forum de sensibilisation, il a alerté sur le fait que les litiges fonciers constituent la première source de conflits communautaires au Sénégal.
Selon des informations rapportées par Sud Quotidien, M. Gassama a insisté sur la nécessité d’une approche renouvelée. « La gestion des terres ne peut plus être l’affaire exclusive des élus. Elle doit être participative, transparente et respectueuse des droits de tous », a-t-il déclaré. Il a également exhorté les citoyens à privilégier la voie judiciaire en cas de différend, plutôt que de recourir à la violence.
Cette rencontre, qui a rassemblé des chefs de village, des maires et des présidents de commissions domaniales, s’inscrit dans le cadre du Programme national de sensibilisation sur l’accès au foncier. Le directeur exécutif d’Amnesty International a mis en avant l’importance de former les autorités locales et les communautés au droit foncier, d’appliquer la législation en la matière et d’établir un plan cadastral clair pour une gouvernance apaisée.
En marge de cet événement, Seydi Gassama a également lancé un appel contre la déforestation, dénonçant les coupes abusives de bois et les feux de brousse.
