Serigne Saliou Mbacké, un fin lettré avec une vaste culture générale

Serigne Saliou Mbacké, 5éme khalif général des mourides, bénéficiait  d’une grande aura dans cette communauté et dans le monde musulman. Son énorme projet agricole «Khelcom» qui s’étend sur une surface de 50.000 hectares est sans doute le plus populaire du Sénégal. Très attaché aux enfants, Serigne Saliou entretenaient des relations particulières avec ces derniers. votre site Senego avec Igfm  vous retrace l’itinéraire de Serigne Saliou Mbacké qui a mis fin au cycle des fils-khalifs de Serigne Touba.

Fils de Cheikh Ahmadou Bamba et de Sokhna Faty Diakhaté, Serigne Saliou est venu au monde en 1915 à Diourbel. A sa naissance,  c’est à Serigne Mouhamadou Lamine Diop «Dagana» que Serigne Touba fit appel pour l’informer du nom : «Aç-çâlih» qui signifie le pur, le probe ou le vertueux. Contrairement à ses autres frères, l’initiation de Serigne Saliou au Saint Coran commence par son père, Cheikh Ahmadou Bamba. Ce qui lui donne naturellement le rang de privilégié. C’est par la suite qu’il sera confié à Serigne Alassane Diakhaté auprès de qui il fit ses humanités religieuses (mémorisation et reproduction écrite du Saint Coran).

Il devint ainsi un fin lettré avec une vaste culture générale, maîtrisant la littérature et la langue arabe. Passé cette étape, Serigne Saliou  part en Côte d’Ivoire, en Gambie et dans les différentes régions du Sénégal. C’est ainsi qu’après avoir fondé Khelcom, un centre d’enseignement et de formation islamiques de cinquante mille hectares, il lança, dans son sermon de la fête de Korité de 1992 : «Confiez-moi les enfants que j’accomplisse en eux ce que Cheikh Ahmadou Bamba avait réalisé avec les anciens.» Ajoutant que, même s’il ne se considérait pas habilité à avoir la même prérogative, il pensait pouvoir s’en inspirer.

La méthode éducative de Serigne Saliou dans ses daaras, était basée sur l’enseignement, l’éducation, et le travail manuel. Les pensionnaires en sortaient avec la double casquette d’imam et de Dieuwrigne (responsable d’équipe de travail Ndlr). Hormis Khelcom, le premier daara que Serigne Saliou Mbacké créa fut celui de «Goth» en 1934, alors qu’il n’avait lui-même que dix-neuf 19 ans. Par la suite il créa plus d’une vingtaine d’autres daaras, à l’image de : Khabbân, Ndiapandal, Ndiouroul, Ndoka, Gnarou, Darou Salam, Gnibi, Ngél, Ngédjan, Guéloor, Ndienné, Ngaabou, Djannatoul Mahwa, Touba Ndiaréém… La particularité de ces daaras, c’est que les pensionnaires sont logés, nourris et blanchis.

C’est sous le magistère de Serigne Saliou Mbacké qu’à repris  beaucoup de travaux de la grande mosquée de Touba. Il a entamé de nombreux travaux de rénovations aussi bien internes qu’externes et la construction de l’université islamique qu’avait commencée son frère aîné Serigne Abdoul Lahad Mbacké. Il a aussi mis en œuvre un plan de viabilisation de terrains d’environ 100 000 parcelles et un réseau d’électrification de la ville. De même, des canalisations ont été construites pour une meilleure évacuation des eaux de pluie.

Serigne Saliou Mbacké avait un profond amour pour le saint coran, qualité qu’il tient  de son vénéré père, Cheikh Ahmadou Bamba. Il s’éteint le 28 décembre 2007 à Touba.  Avec Serigne Saliou s’achève le cycle des fils-khalifes. Un autre cycle petits-fils-khalifs s’ouvre avec l’avènement de Serigne Mouhamadou Lamine Bara (2007 – 2010), fils de Serigne Fallou Mbacké.

2 COMMENTAIRES
  • BÂ MOMAR

    HEUSKEY MBACKÉ!! YALLA NE NOU KO YALLAH FAYEUL YOKKE AY LÉRAM FE FIRDAWSSI !! AMIIIIIIINE AMIIIIIIINE AMIIIIIIINE

  • BÂ MOMAR

    HEUSKEY MBACKÉ!! YALLA NE NOU KO YALLAH FAYEUL YOKKE AY LÉRAM FE FIRDAWSSI !! AMIIIIIIINE AMIIIIIIINE

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