Le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage a procédé à l’inauguration du laboratoire de contrôle de la division des semences, ce lundi 24 novembre. Entièrement rénovée, cette infrastructure est présentée comme un maillon essentiel dans la politique de certification des semences, notamment pour la filière rizicole, et s’inscrit dans la stratégie nationale visant l’atteinte de la souveraineté alimentaire.
Selon les informations rapportées par Sud Quotidien, la réhabilitation de ce qui est considéré comme « le plus grand laboratoire au Sénégal en termes de certification de semences » a été financée par le projet de développement de la chaîne de valeur riz. Christine Ndew Diouf, économiste rurale à la direction de l’Agriculture, précise son rôle : « Il certifie les semences prébase de l’Isra et les semences de Africa Rice mais uniquement pour le riz. C’est au niveau de ce laboratoire que démarre le processus de multiplication des semences ». L’investissement total s’élève à 156 millions de francs CFA, couvrant la réfection du bâtiment, la construction d’un centre de formation et l’acquisition d’équipements.
Le Dr Waly Diouf, coordonnateur du projet, a souligné la nécessité de cette intervention, indiquant que le laboratoire se trouvait dans « un niveau de délabrement assez avancé ». Cette mise à niveau doit permettre à la division des semences de collaborer efficacement avec l’Institut sénégalais de recherche agricole (ISRA) pour garantir un contrôle rigoureux de la qualité du matériel végétal. Cet effort s’inscrit dans une dynamique plus large qui a vu la production agricole nationale atteindre des niveaux élevés, avec notamment une production rizicole de 998 000 tonnes pour la campagne 2025.
Pour Mamadou Ka, conseiller technique au ministère, cette rénovation illustre la volonté des autorités de se doter des moyens pour atteindre ses objectifs. « La souveraineté alimentaire ne peut être obtenue sans des rendements de qualité, qui reposent nécessairement sur des semences de qualité », a-t-il déclaré, invitant les utilisateurs à préserver cet outil. Cette initiative s’ajoute à d’autres projets visant à renforcer la filière, comme la mise en service d’une centrale biomasse à Dagana pour améliorer la compétitivité du riz local en réduisant les coûts énergétiques.
