Sénégal – Podor : « Une centaine d’hectares ravagés », l’alerte du maire de Guédé Village face aux feux de brousse

Un important feu de brousse s’est déclaré ce mardi dans la commune de Guédé Village, située dans le département de Podor. Le sinistre a consumé plusieurs centaines d’hectares de végétation, suscitant une vive inquiétude chez les autorités locales et les populations, alors que ces incidents se multiplient dans la zone.

Selon les informations rapportées par Sud Quotidien, l’incendie a touché spécifiquement les localités de Biddi, Belel Kelle et Gawdé Boofé. Le maire de la commune, Oumar Baba Bâ, a détaillé l’ampleur des dégâts. « Nous avons eu deux feux de brousse hier dans la commune (…). Dans un des villages, une centaine d’hectares ont été ravagés par le feu. Dans un autre, environ 50 hectares ont brûlé. C’est donc beaucoup de tapis herbacés qui ont été détruits », a-t-il précisé.

L’intervention rapide a permis de maîtriser les flammes. Le maire a indiqué que les feux ont été circonscrits en fin d’après-midi, aux alentours de 17h30, grâce à un effort conjoint. Les éléments des Eaux-et-Forêts de Podor et de Ndioum, les sapeurs-pompiers, la brigade de puits et forages de Ndioum, ainsi que les autorités administratives et une forte mobilisation des habitants des villages voisins ont participé à l’opération. « On a réussi à maîtriser le feu (…). Il y a eu plus de peur que de mal, car on craignait qu’il atteigne certains villages », a ajouté l’édile.

Le maire de Guédé Village a également pointé les causes probables de ces départs de feu récurrents, souvent liés aux activités humaines. « Malheureusement, ces feux sont souvent déclenchés par les bergers eux-mêmes, en train de griller de la viande, ou par des transhumants », a-t-il expliqué. Face à cette situation, des campagnes de sensibilisation sont prévues pour inciter ces derniers à s’installer dans les villages plutôt qu’en pleine brousse pour leurs activités.

En plus de la sensibilisation, la municipalité prévoit la mise en place de pare-feux pour limiter la propagation des flammes. Cependant, Oumar Baba Bâ a souligné les limites de cette mesure et a sollicité l’appui de l’État. « Il faut que l’État nous aide, à travers la gendarmerie notamment, à veiller à ce que les gens ne s’installent pas dans ces zones sensibles », a-t-il conclu, rappelant que la préservation du couvert végétal est vitale pour la région du Fouta durant chaque saison sèche.

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