La première édition des Journées Climat et Développement s’est ouverte ce lundi 27 octobre 2025 à Diamniadio. L’événement, présidé par Mary Teuw Niane, ministre Directeur de cabinet du président de la République, a été l’occasion pour le gouvernement de souligner l’urgence d’une action climatique face à des menaces économiques et sociales grandissantes pour le pays.
Organisée par le ministère de l’Environnement et de la Transition écologique, avec le soutien de la Banque mondiale et du PNUD, la rencontre s’est déroulée au Centre international de Conférences Abdou Diouf (CICAD). Selon nos informations, le ministre Abdourahmane Diouf a insisté sur l’importance de « l’éducation citoyenne et de la participation collective », affirmant que la responsabilité environnementale est l’affaire de tous. Il a rappelé que ces enjeux sont au cœur des priorités gouvernementales, les qualifiant non pas d’option, mais d’une obligation.
Représentant le Président Diomaye Faye, Mary Teuw Niane a dressé un tableau des risques encourus par le Sénégal. D’après le journal Sud Quotidien, il a rappelé que le pays subit de plein fouet les effets du changement climatique malgré sa faible contribution aux émissions de gaz à effet de serre. « Une seule année de sécheresse coûte à notre économie près de 500 millions de dollars. Les inondations annuelles, quant à elles, engendrent des pertes estimées à 100 millions de dollars », a-t-il déclaré. Selon les projections évoquées, si aucune mesure n’est prise, 75% du littoral sénégalais pourrait être menacé d’ici 2050, exposant plus de 2 millions de personnes au risque de basculer dans la pauvreté.
Le ministre Directeur de cabinet a également cité les conclusions du Rapport national sur Climat et Développement. « L’inaction climatique pourrait coûter jusqu’à 9,4% de notre PIB d’ici 2050 », a-t-il alerté. À l’inverse, il a souligné que des mesures d’adaptation bien planifiées pourraient générer des gains économiques de l’ordre de 2% du PIB dès 2030. Pour financer cette transition, les besoins sont estimés à 8,2 milliards de dollars sur la période 2025-2030, ce qui, selon lui, appelle à une mobilisation nationale et internationale.
