Sénégal : Dilemme entre société musulmane et la République laïque ?

L’emprisonnement et la libération du Serigne Daara, Cheikhouna Gueye et Cie suscitent moult réactions. Il ressort des enseignements tirés, le retour à des termes chers à la société, la laïcité et l’accès aux instances de décisions.

La République laïque polémique

La place de l’islam dans la République laïque suscite de nombreuses interrogations. Si tant est que notre définition de la laïcité renvoie à la séparation de l’Etat et de la religion, une loi votée en France en 1905 et tropicalisée avec l’indépendance du Sénégal.
Ainsi naissent des stéréotypes : L’Islam assimilé à une religion renfermée sur elle-même, donc un frein à la modernité, ou encore l’islam est un domaine privé et la laïcité frappée d’anathèmes est synonyme d’athéismes,
Le Sénégal, 95% musulman, doté d’une justice inspirée de l’ancien colonisateur, est indélicat pour certains. Et, c’est de bonne guerre que des personnes ne trouvant pas le salut dans les lois islamiques, trouvent secours et recours dans les lois laïques sénégalaises pour se tirer d’affaire.

De nouveaux paradigmes pour avoir voix au chapitre

Et pour que la voix de l’islam pondère dans la marche des affaires du pays, il s’avère nécessaire de changer l’ordre établi. Et être dans les instances de décision pourrait être pour eux un début de solution.
L’Assemblée nationale, les partis politiques sont entre autres, les voies pour apporter sa contribution pour des changements. Et, le cas inachevé Oustaz Alioune Sall, impliqué dans les Législatives de 2012, pourrait faire des émules. A défaut de créer un parti religieux, interdit par les lois et règlements du pays, tous ceux qui veulent contribuer à la bonne marche du pays, peuvent se fondre dans les structures légalement constituées.

Manœuvres et manipulations pour être à côté du chef

Si on est loin des instances de décisions, on est aussi loin des préoccupations des citoyens. A moins qu’on veuille, au moyens de lobbyings et autres manœuvres vouloir manger à la table du chef, tout en prétendant représenter des citoyens. La transhumance et autres groupements ou structures qui ont vendu leur âme au diable seraient passés par là.

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