Le ministère de l’Environnement et de la Transition écologique a officiellement lancé, ce lundi, une initiative visant à réduire l’empreinte carbone du secteur de la cimenterie au Sénégal. Cette « Feuille de route » s’inscrit dans le cadre du programme « Sénégal 2050 » et a pour but de définir une stratégie claire pour la diminution des émissions de gaz carbonique d’ici 2030.
Selon nos informations, Madeleine Diouf Sarr, qui représentait le ministère, a souligné que l’amélioration du mix énergétique et la promotion de l’efficacité énergétique constituent des leviers « cruciaux » pour la réussite de ce projet. Elle a également noté que des efforts sont déjà en cours dans le secteur, précisant que « plusieurs programmes de réduction du carbone sont en train d’être mis en œuvre dans le secteur de la cimenterie ». Ces actions, a-t-elle ajouté, démontrent que « le coût de l’exploitation industrielle peut être réduit par la préservation de l’environnement ».
Du côté des industriels, le directeur général des Ciments d’Afrique, Bennis Mohammed, a affirmé que les cimenteries sénégalaises sont « très en avance » dans la lutte contre les émissions de CO2. D’après les propos rapportés par WalFadjri, il a cité en exemple des sites qui recourent à des combustibles alternatifs à des taux supérieurs à 35 ou 40 %, ainsi que des usines fonctionnant presque entièrement grâce aux énergies renouvelables, notamment l’éolien.
Ce programme bénéficie du soutien de l’Union européenne (UE). Stafano Cilli, représentant la délégation de l’UE au Sénégal, a rappelé que la décarbonation de cette industrie est un enjeu mondial, le ciment étant à l’origine de 7 à 8 % des émissions globales de CO2. Il a confirmé que l’UE subventionne cette initiative à hauteur de 7 millions d’euros, soit environ 4,5 milliards de francs CFA, illustrant « l’engagement de Bruxelles en faveur d’actions climatiques » au Sénégal.
