Alors que le bilan s’alourdit suite au séisme puissant qui a frappé le Maroc dans la nuit de vendredi, avec 2.600 morts et autant de blessés, les Nations Unies ont affirmé ce lundi qu’elles restent en étroite communication avec les autorités.
« Les blocages de routes et les conditions géographiques difficiles compliquent les opérations de recherche et de secours. De nombreuses personnes, craignant de nouvelles répliques, se sont réfugiées à l’extérieur », a souligné lundi le porte-parole adjoint du Secrétaire général de l’ONU, Farhan Haq, s’appuyant sur des informations du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).
OCHA a indiqué que les autorités marocaines dirigent les efforts de réponse et ont activé les mécanismes nationaux de secours. Des unités de la protection civile ont été déployées pour augmenter les stocks dans les banques de sang et assurer l’approvisionnement en ressources vitales, notamment en eau, en nourriture, en tentes et en couvertures dans les zones touchées.
Des équipes du Croissant-Rouge marocain continuent aussi d’intervenir sur le terrain en apportant les premiers secours, un soutien psychosocial et en aidant à transporter les blessés vers les hôpitaux.
Environ 100.000 enfants ont été touchés par le puissant tremblement de terre selon les premiers rapports, a affirmé de son côté dans un communique le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).
L’agence onusienne a signalé qu’il s’agit de l’événement sismique le plus puissant à frapper le Maroc depuis 1960.
« Comme pour tous les tremblements de terre importants, des répliques sont susceptibles de se produire dans les jours et les semaines à venir, exposant les enfants et les familles à des risques supplémentaires », a signalé l’UNICEF.
L’agence onusienne a rappelé que le séisme de magnitude 6,8 s’est produit juste après 23 heures le 8 septembre, à une heure où la plupart des enfants et des familles étaient endormis à la maison. Les Nations Unies estiment que plus de 300.000 personnes ont été touchées à Marrakech et dans les montagnes du Haut Atlas.
« L’UNICEF ne connaît pas encore le nombre exact d’enfants tués et blessés, mais les dernières estimations de 2022 indiquent que les enfants représentent près d’un tiers de la population au Maroc », a dit l’agence, rappelant le dernier bilan des autorités et soulignant que ce chiffre « risque d’augmenter ».
Des milliers de maisons ont été détruites, déplaçant les familles et les exposant aux éléments à un moment de l’année où les températures chutent pendant la nuit. Des écoles, des hôpitaux et d’autres installations médicales et éducatives ont été endommagés ou détruits par les tremblements de terre, ce qui a un impact supplémentaire sur les enfants, a précisé l’UNICEF.