Scandale des fonds russes dans la campagne de 2012 : Wilane balaie devant la porte du Parti socialiste

Le porte-parole du Parti socialiste, Abdoulaye Wilane juge les accusations de Diack graves, bizarres et gênantes. Dans les colonnes du journal Enquête, Wilane balaie devant la porte de son parti et parle d’éthique sans pourtant confirmer ou infirmer les infos livrées par le journal Le Monde sur les aveux de Lamine Diack face aux enquêteurs du Parquet financier de Paris.

« Au-delà de l’évènement et de l’évènementiel, il faut que la classe politique réfléchisse à l’assainissement des mœurs politiques. Bien avant 2000, notre parti (PS : NDLR) a toujours souhaité qu’on organise le financement des partis, qu’on organise et qu’on plafonne les dépenses de campagne. Mais apparemment, nous sommes les seuls à y croire. Les relations entre les hommes d’affaires, les forces muettes et les hommes politiques ont toujours été délicates, pour ne pas dire bizarres, sous tous les cieux ».

Sur la véracité ou non des accusations, il donne sa langue au chat. « Je n’en sais rien. Je ne confirme ni n’infirme. Mon point de vue est que c’est très délicat, bizarre et quelquefois gênant, parce qu’il est loisible à un bénéficiaire de dire qu’il n’en a jamais reçu. Mais c’est un problème que les gens peuvent avoir avec leur morale ou leur conscience », fait-il savoir.

Ce qu’il sait, ajoute-t-il, c’est que depuis 2000 qu’il siège au bureau politique, jamais son parti n’a sollicité quoi que ce soit pour financer ses campagnes. « C’est ce qui fait que le PS qui a gouverné le pays pendant 40 ans soit le parti le moins fortuné. Notre rapport à l’argent est un rapport empreint d’éthique », jure-t-il.

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