Russie : Amnesty International déclarée « organisation indésirable » mais reste déterminé…

Le Kremlin a franchi une nouvelle étape dans sa croisade contre les voix critiques. Lundi, le parquet général russe a inscrit Amnesty International sur sa liste noire des « organisations indésirables », forçant l’ONG à cesser ses activités sur le territoire russe. Toute collaboration avec elle est désormais passible de poursuites pénales, qu’il s’agisse de financement, d’appui logistique ou de simple engagement militant.
Dans un communiqué, le parquet accuse Amnesty de soutenir le régime de Kiev, d’encourager la guerre et de justifier des crimes présumés de « néo-nazis ukrainiens ». Des accusations jugées absurdes et infondées par Amnesty International, dont la secrétaire générale Agnès Callamard a réagi avec fermeté. Elle y voit un signe supplémentaire de la dérive autoritaire du régime russe : « Cette décision s’inscrit dans une vaste stratégie de musellement de la dissidence et de démantèlement de la société civile. Elle ne fera que renforcer notre détermination à documenter les crimes de guerre, à défendre les prisonniers d’opinion et à œuvrer pour la justice. »
Cette interdiction survient dans un climat de répression croissante en Russie, où militants, journalistes et ONG indépendantes sont régulièrement ciblés. Malgré cette nouvelle entrave, Amnesty promet de poursuivre son combat pour les droits humains en Russie et ailleurs.