Du 11 au 25 octobre, le Teungueth Hip Hop Festival (Festa T2H) a une fois de plus prouvé que la culture peut être un moteur de changement social. À Rufisque, la Maison des Arts Khar Mbaye Madiaga a abrité, samedi, une conférence publique consacrée à un thème brûlant : les discours de haine dans l’espace public et leur impact sur la démocratie et le vivre-ensemble.
Autour de la table, la journaliste Bigué Bop, l’artiste Fou Malade et le président des Volontaires du Sénégal, Seydina Ndiaye, ont livré des analyses percutantes devant un public composé d’artistes, d’activistes et de membres de la société civile. L’événement était co-organisé par Tournons la Page (TLP Sénégal) et Teungueth Hip Hop (T2H).
« Il y a un discours qui se propage dangereusement, mais qui doit être arrêté pour que la démocratie puisse respirer », a déclaré Mouhamadou Soumbounou, représentant de TLP, soulignant le rôle déterminant de la culture dans ce combat.
« Quand la culture appelle, il n’y a plus de clivages. Nous sommes tous ensemble pour un espace vivant », a-t-il ajouté, appelant à la multiplication d’initiatives similaires pour renforcer la cohésion sociale.
De son côté, Seydina Ndiaye a attiré l’attention sur l’effet amplificateur des réseaux sociaux, où l’anonymat encourage souvent la violence verbale.
« La diversité des opinions doit aller de pair avec le respect de l’autre », a-t-il rappelé, plaidant pour une réhabilitation de l’éducation – familiale, scolaire et communautaire – comme pilier du vivre-ensemble.
À travers cette édition du Festa T2H, Rufisque s’affirme une fois encore comme un bastion du hip-hop citoyen, où l’art devient un outil de résistance pacifique et de dialogue social face aux dérives verbales qui menacent la démocratie.
