La confirmation d’un premier cas de coronavirus au Sénégal est le sujet en exergue dans les quotidiens reçus mardi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
’’Le Sénégal touché par le coronavirus’’, affiche à la Une le quotidien L’As qui souligne que le chef de l’Etat a déjà annoncé un plan de riposte d’un coût de 1,5 milliard de francs Cfa, la réduction des missions à l’étranger et le renforcement des surveillances.
Le ministre de la Santé a confirmé, lundi, un premier cas de Covid-19 à Dakar, le patient en provenance de France, a été contrôlé positif à l’Institut Pasteur de Dakar, a indiqué Abdoulaye Diouf Sarr dans une déclaration.
De nationalité française, marié et père de deux enfants, l’homme a été placé en quarantaine au service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Fann, à Dakar. Il signale qu’‘’il a séjourné en France, à Nîmes, et à la station de ski en région d’Auvergne-Rhône-Alpes, dans la période du 13 au 25 février’’.
Selon Abdoulaye Diouf Sarr, l’homme est rentré au Sénégal le 26 février dernier, à la fin de ses vacances.
’’La maladie tant redoutée qui inquiète le monde entier est dans nos murs‘’, dit La Tribune qui titre : Un cas et mille inquiétudes’’, allusion à la capacité du système de santé sénégalais à faire face à cette nouvelle donne.
‘’Covid-19 est là…’’, selon Libération qui signale ‘’un deuxième patient interné, les résultats connus dans les 48h’’.
‘’Dakar tombe’’, selon Sud Quotidien pour évoquer l’apparition de ce premier cas, le journal relevant en même temps que le chef de l’Etat a validé le plan de riposte face à l’épidémie de coronavirus.
L’Etat ’’n’a pas tardé à réagir en mettant en branle un plan national de rioposte, validé le même jour en Conseil présidentiel’’, salue Le Soleil.
Au sujet de ce premier cas toujours, Le Témoin affiche à sa Une : ‘’casse-tête chinois pour un cas français’’.
’’Le pire que l’on craignait vient d’arriver dans notre pays. L’épidémie de coronavirus, apparue à Wuhan, en Chine, vient de se signaler au Sénégal, avec un premier cas. +L’importateur+ du virus est un ressortissant français qui séjourne depuis deux ans au Sénégal’’, écrit le journal.
Pour le quotidien Kritik, ‘’Dakar (est) à l’épreuve du patient 0’’.
L’apparition de ce premier cas ‘’renseigne des failles possibles dans le système de surveillance et d’alerte. (…) la première étape de la riposte réside dans la capacité des autorités médicales à gérer le cas Zéro’’, souligne la publication.
Wa-Grand-Place parle d’un ‘’cas 1 importé’’ et note que le Sénégal ‘’rate son dispositif de +tracking+’’.
’’Pas de panique !’’, s’exclame Enquête qui écrit : ‘’Le gouvernement du Sénégal est disposé à mettre les moyens qu’il faut, quels que soient les coûts, pour faire face à cette épidémie de Covid-19 (…). Les assurances viennent du chef de l’Etat Macky Sall qui appelle les populations au calme’’.
Source APS
Les autorités sénégalaises – avec leur compagnie aérienne qui a fait preuve d’un grand amateurisme- savaient bel et bien que la grippe Cov19 sévissait en France. Pourquoi embarquer des voyageurs venant d’une zone infectée sans aucun principe de précaution ? Les autorités sénégalaises aéroportuaires ont laissé filer une personne atteinte de la grippe Cov19 sans crier gare et c’est le 3ème jour de son retour que l’alerte a été donnée. Les autorités sanitaires sénégalaises en l’occurrence le Ministre de la santé et d’autres spécialistes ou experts non moins célèbres ont déclaré que le Sénégal ne présentait pas d’épidémie. Le Président de la république s’est empressé de débloquer 1, 5 milliards de francs CFA pour gesticuler et faire diversion, un budget 10 fois moins lourd qu’une facture pour évacuer même 50 personnes de la Chine vers le Sénégal. Les responsables sénégalais qui crient partout que le Sénégal « n’avait pas d’épidémie de grippe CoV19 », nient ainsi sans s’en rendre compte la pandémie déclarée par l’OMS. Puisque le cas positif diagnostiqué n’est pas isolé en soi et ne peut en aucun cas constituer un singleton de statistique valable dans toute projection scientifique.
La pandémie est déclarée en fonction de la prévalence et de la survenue de la maladie dans un ensemble de territoires et chaque pays constitue en soi – quels qu’en soient le nombre et la typologie de cas- un maillon épidémique dans la chaîne d’expansion territoriale. Qu’il y ait un ou mille cas, le Sénégal est en état d’épidémie. Il serait malhonnête de faire croire à toute une population que le cheval galope en reculant. Encore une fois, l’on esquive d’engager sa responsabilité pour assumer des fautes lourdes de conséquences avec des déclarations incohérentes.
La traçabilité du cas diagnostiqué positif détermine des interactions horizontales, verticales, obliques et paraboliques dans tout diagramme de dissémination : combien sont-ils aujourd’hui à couver le CoV19 du fait de ce cas positif ? Nul ne peut le savoir !
Si dans la suite des investigations attendues, il n’en découlerait aucun autre cas de quelque nature, alors cela voudra dire que les experts de l’OMS, de l’Institut Pasteur, les spécialistes en virologie, les journalistes et tout autre esprit bardé de connaissances sur la question, nous auront raconté des salades depuis le début de cette affaire virale. Mais pourquoi ?
Il reste à la population sénégalaise de savoir et de comprendre que :
• La virose du CoV19 ne les décimera pas pour autant et quel que soit le nombre de cas qui sera avancé dans la plus grande opacité.
• Les personnes qui présentent des maladies pulmonaires doivent davantage limiter leurs déplacements et c’est valable pour tout individu dont le déplacement n’est pas obligatoire.
• Les personnes âgées sont plus exposées au pronostic fatal de la maladie.
• Le masque collé au nez et à la bouche ne protège pas pour autant de la grippe et donc rien ne sert de vider les pharmacies pour prendre des risques en pensant se protéger avec.
• L’usage du téléphone ou du laptop est primordial lorsqu’on a des doutes sur sa santé au lieu d’encombrer les structures sanitaires et leur personnel.
• Les règles d’hygiène individuelle et collective adoptées depuis toujours restent plus que jamais valables pour commencer à se protéger contre toute atteinte de sa santé.
• Rien ne vaut le bon vieux savon classique pour laver les mains et tout le corps sauf si les gels hydro alcoolisés ne grèvent pas un budget familial ou individuel.
• Il faut éviter, avec la chaleur qui va s’accentuer, de passer la nuit sur les terrasses ou en plein air pour éviter la chute des poussières de la pollution diurne suspendues dans les airs.
• De ne recourir à aucun traitement à base de chloroquine ou de paracétamol sans avis médical formel.