Les quotidiens reçus lundi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) mettent en exergue le remaniement du gouvernement opéré samedi dans la soirée par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye.
La composition du nouveau gouvernement a été officiellement dévoilée samedi tard dans la soirée par le secrétaire général de la présidence de la République, Oumar Samba Ba, lors d’une intervention télévisée aux côtés du Premier ministre, Ousmane Sonko.
La nouvelle équipe gouvernementale est composée de vingt-cinq ministres et six secrétaires d’Etat. Le remaniement du gouvernement a été marqué par le départ de quatre ministres. Il s’agit notamment du ministre de la Justice, Ousmane Diagne, de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le général Jean Baptiste Tine, du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions. Mountaga Diao, en charge du Tourisme et de l’Artisanat dans le précédent gouvernement ne figure pas dans la nouvelle équipe.
Yassine Fall, jusque-là en charge de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, hérite du ministère de la Justice. Le diplomate, Cheikh Niang prend de son côté les rênes de la diplomatie sénégalaise.
Déthié Fall, un allié de la majorité présidentielle, prend le portefeuille des Infrastructures, tandis que le député du parti au pouvoir, Amadou Ba entre dans le gouvernement au poste de ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme..
De son côté, Daouda Ngom quitte le ministère de l’Environnement et de la Transition écologique au profit de celui l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, permutant avec El Hadji Abdourahmane Diouf qui va désormais s’occuper de l’environnement. La nouvelle équipe gouvernementale est également marquée par l’érection d’un secrétariat d’Etat en charge de la Communication gouvernementale et des Relations avec les Institutions. Il est confié à Marie Rose Khady Fatou Faye, la nouvelle porte-parole du gouvernement.
Commentant ces changements opérés par le président de la République et le Premier ministre, Soleil parle d’une ‘’nouvelle voilure pour un nouveau cap’’. Le journal indique que ‘’le Premier ministre Ousmane Sonko est revenu, après la publication de la liste des membres du nouveau gouvernement sur quelques aspects des grandes orientations et a fixé la feuille de route du nouvel attelage qui sera la locomotive pour mettre en musique le nouvel agenda national de la transformation +Vision stratégique Sénégal 2050+”.
‘’Il prévient que l’équipe ministérielle devra travailler sans relâche pour répondre aux attentes des Sénégalais’’, ajoute le quotidien national.
‘’Sonko réajuste ses pions’’, note de son côté Sud Quotidien, soulignant que ‘’la composition du nouveau gouvernement dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko, forte de 31 membres, enregistre quelques changements majeurs, notamment au niveau des postes stratégiques du ministère de la Justice, de l’Intérieur, et des Affaires étrangères’’.
‘’Le remaniement du gouvernement annoncé sous les chaumières depuis plusieurs jours est devenu effectif samedi, soit dix-sept mois après l’arrivée du Président Bassirou Diomaye Faye au pouvoir’’, rapporte Sud.
WalfQuotidien croit savoir que le ‘’départ du gouvernement du ministre de l’Intérieur et celui de la Justice est perçu comme l’exécution d’une commande des militants du parti Pastef et du Premier ministre Ousmane Sonko.
‘’Ces derniers, qui ont fini par faire céder Bassirou Diomaye Faye, ne cessaient de réclamer l’éjection du général Jean Baptiste Tine et de Ousmane Diagne de leur poste’’, relève le journal qui met en Une : ‘’Diomaye cède à la pression de Pastef’’.
‘’L’Etat-PASTEF en marche, Sonko prend le pouvoir’’, affiche de son côté le quotidien Les Echos. Le journal mentionne que ‘’le remaniement ministériel opéré samedi le 6 septembre 2025 marque une inflexion majeure dans l’architecture du gouvernement sénégalais”. Ainsi ‘’en écartant les technocrates et reléguant ses alliés à des postes secondaires et en plaçant des fidèles aux commandes des ministères régaliens, Ousmane Sonko traduit en acte sa volonté de bâtir un Etat-parti’’, ajoute la publication.
‘’Sonko reprend tous les pouvoirs’’, dit Le Quotidien, qui relève que ‘’les hommes qui se sont plus distingués dans la défense de Sonko ont (fait) leur entrée au gouvernement. Dans la même logique, les fortes personnalités comme Ousmane Diagne, Jean Baptiste Tine qui étaient une caution de neutralité du régime aux postes de souveraineté, ont pris la porte’’.
‘’Sonko reprend la main’’, met en Une à son tour L’As. ’’Ousmane Sonko tient désormais tous les leviers du pouvoir. Fort de sa majorité écrasante à l’Assemblée nationale, il contrôle désormais l’exécutif où il a réussi à imposer ses hommes de confiance’’, écrit le journal.
