Les travaux d’un coût de près de 83 milliards de francs Cfa devant permettre le renouvellement du collecteur Hann-Fann qui draine les eaux usées du bassin versant le plus étendu de l’agglomération dakaroise ont été lancés, jeudi, par le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall.
Le renouvellement de ce bassin versant englobant neuf communes de la capitale sénégalaise est ‘’une volonté de l’Etat de voir les populations évoluer dans un environnement toujours plus sain et plus sécure’’, a-t-il expliqué, en lançant le chantier au nom du ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam.
« Le collecteur Hann-Fann dont nous lançons les travaux de renouvellement, draine les eaux usées du bassin versant le plus étendu de l’agglomération de Dakar, englobant tout ou partie des communes de Fann-Point E-Amitié, Grand-Dakar, Biscuiterie, Mermoz-Sacré-Coeur, Sicap-Liberté, Dieuppeul-Derklé, Grand-Yoff et Ouakam », a indiqué Abdou Karim Sall lors de la cérémonie, au terrain Khar Yalla.
Ces travaux, dont le coût s’élève à 82,860 milliards FCFA, sont pilotés par l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS). Ils ont pour objectif de « réhabiliter le collecteur Hann-Fann (…) avec acquisition d’équipements spécifiques de diagnostic et de curage », a-t-il expliqué, rapporte l’Aps.
Il a déclaré que le renouvellement de ce collecteur allait impacter positivement les conditions de vie de plus 500.000 personnes évoluant dans la Ville de Dakar, en relevant sensiblement le niveau d’assainissement des neuf communes.
Il va aussi « améliorer, conséquemment, le cadre de vie et la mobilité urbaine, mais surtout le fonctionnement des ouvrages collectifs d’assainissement, avec un effet d’élimination des stagnations d’eau et rejets d’eaux usées ménagères sur la voie publique », a-t-il ajouté.
Pour Abdou Karim Sall cet ouvrage, très stratégique dans le dispositif d’assainissement de Dakar, ne répondait plus aux normes, à cause de son état de vétusté très avancé.
Il a rappelé que « l’étude diagnostique menée en 2015 avait révélé l’existence d’un nombre élevé de branchements et de raccordements particuliers, une dégradation importante des parois et de la voute ». Elle avait également pointé « l’insuffisance de la pente, entrainant un ensablement récurrent et par conséquent une contamination chimique de l’ouvrage au gaz hydrogène sulfuré ».