A 16 ans, Martin Odegaard a officiellement rejoint le Real Madrid ce jeudi. Comment l’international norvégien, annoncé comme un futur crack, va-t-il découvrir l’un des plus grands du monde ? Quelques éléments de réponse.
Un mineur qui sera millionnaire
Après avoir fait un joli tour d’Europe des clubs (Man Utd, Man City, Liverpool, Arsenal, Bayern Munich, Barça…), Martin Odegaard a finalement décidé de poser ses valises au Real Madrid. Le jeune milieu offensif norvégien, né le 17 décembre 1998, n’a pas coûté trop cher au club de Florentino Perez. Le club de Stromsgodset va recevoir 2,8 millions d’euros dans un premier temps, puis peut-être la même somme selon les bonus. Personnellement, Martin Odegaard va toucher 1 M€ net par an. Une rémunération identique à celle de Raphaël Varane à son arrivée au Real, à 18 ans.
Un papa qui devient également madrilène
Le Real Madrid n’a pas seulement embauché le fils Odegaard. Le père, Hans Erik, va aussi défendre les couleurs de la « Maison blanche ». « C’est un ancien joueur et un entraîneur très qualifié, a expliqué Emilio Butragueño, directeur des relations institutionnelles du Real, qui a présenté la pépite norvégienne à la presse ce jeudi. Le père va intégrer la structure technique du club dans les catégories inférieures. » De quoi faciliter l’adaptation du plus jeune international de l’histoire de la Norvège, qui a eu des cours d’espagnol au collège mais reconnaît « ne pas parler très bien » la langue de Cervantes.
Un coach nommé Zizou
A 16 ans, Martin Odegaard ne va pas être immédiatement titulaire dans l’équipe de Carlo Ancelotti. Il va commencer par faire ses gammes avec la « Castilla », la réserve madrilène, sous les ordres de… Zinedine Zidane. La présence du Français, qui a donné son avis sur son recrutement, a été l’un des éléments qui ont convaincu le Norvégien. Il a ainsi souligné ce jeudi qu’il rejoignait à la Castilla « une seconde équipe de très bon niveau et avec un entraîneur qui a été l’un des meilleurs joueurs du monde ». Après quelques mois au sein de la réserve, le Real pourrait ensuite prêter Odegaard pour qu’il s’aguerrisse.
Une préférence (forcée ?) pour Cristiano
Le Mundo Deportivo, média catalan, était obligé de le relayer cette « information ». Le jeune Odegaard avait posté quelques tweets admiratifs pour Lionel Messi. Ils ont été effacés à l’officialisation de son arrivée au Real. En rejoignant le club de la capitale espagnole, il est difficile de ne pas choisir le camp de Cristiano Ronaldo. Après avoir posé avec le Portugais et Sergio Ramos, Odegaard a d’ailleurs fait part de son admiration pour le double tenant du titre du Ballon d’Or, « le meilleur joueur du monde actuellement » selon le jeune Norvégien. Et histoire d’enfoncer le clou, il a ajouté : « Entre Cristiano Ronaldo et Messi, je préfère Cristiano Ronaldo ».
Une question de principe pour le Real…
Au Real Madrid, la « chasse au futur crack » a été abordée comme une occasion d’affirmer un peu plus son statut de meilleur club du monde. Si toute l’Europe voulait Odegaard, alors Odegaard devait signer au Real. Les Madrilènes ont dû faire face jusqu’au bout à la concurrence du Barça, qui aurait souhaité « bloquer » le transfert du joueur jusqu’à la levée de son interdiction de recruter en 2016. Mais au Real, cette ferme volonté d’attirer Odegaard ne s’accompagne pas d’une folle impatience. Le Norvégien est encore trop jeune, en pleine croissance, pour savoir s’il deviendra bien la star annoncée.
… et de patience pour la famille
Une prudence partagée par sa famille, qui a préféré une relative tranquillité en Espagne que l’effervescence probable qu’aurait déclenchée un transfert en Angleterre. La proximité avec la Norvège aurait permis un fort suivi des premiers pas et des progrès éventuels du jeune international, qui aurait peut-être été lancé très vite, voire trop vite, dans le grand bain de la Premier League. Au Real, au contraire, Odegaard devrait pouvoir évoluer plus tranquillement puisqu’après sa présentation officielle ce jeudi, il retournera dans l’ombre. Son apprentissage sera sans doute plus long qu’à Londres ou à Manchester. Et à Madrid, la lumière se pose sur Cristiano Ronaldo et les autres grandes stars, pas sur la Castilla et les 2 000 spectateurs qui suivent ses matchs en D3.
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