Rapport d’exécution budgétaire du 2eme trimestre : Des résultats globalement encourageants

Le ministère des Finances et du Budget a rendu public son rapport d’exécution budgétaire pour le deuxième trimestre 2025. Ce document dresse un état des lieux détaillé des finances publiques à mi-parcours, dans un contexte international contrasté, marqué par un ralentissement aux États-Unis, une reprise en zone euro, et une dynamique soutenue en Chine et dans plusieurs économies émergentes.

Une croissance portée par les hydrocarbures

Au niveau national, les indicateurs sont globalement positifs. Le PIB réel a progressé de 12,1 % au premier trimestre, une performance largement tirée par le démarrage de l’exploitation des hydrocarbures.

Recettes : des performances en hausse

À fin juin 2025, les ressources du budget général s’élèvent à 4 474,1 milliards FCFA, soit 43,1 % des prévisions de la Loi de Finances rectificative.
Les recettes budgétaires atteignent 2 226,3 milliards FCFA (47,7 % des objectifs annuels), en hausse de 8,5 % par rapport à la même période en 2024.

  • Impôts directs : 913,9 milliards FCFA (60,3 %), dont 392,3 milliards issus de l’impôt sur les sociétés
  • Impôts indirects : 1 074,2 milliards FCFA
  • Recettes non fiscales : 116,6 milliards FCFA (41,2 %)
  • Dons budgétaires : seulement 19,3 milliards (8 %), confirmant une dépendance croissante aux ressources internes

Les ressources de trésorerie mobilisées atteignent 2 247,8 milliards FCFA, principalement via les marchés financiers (1 677 milliards, soit 74,6 %). Les prêts programmes restent faibles (20,7 milliards, soit 3,5 %).

Dépenses : une structure dominée par les charges courantes

Les dépenses du budget général s’élèvent à 2 814,6 milliards FCFA (41,9 % des prévisions), avec une nette prédominance des charges de fonctionnement :

  • Dépenses de fonctionnement : 2 232,7 milliards FCFA (50,4 %), dont 724,1 milliards pour les salaires (+3,3 %) et 844,9 milliards de transferts courants
  • Dépenses d’investissement : 581,9 milliards FCFA (30,1 %), freinées par des contraintes administratives et une exécution prudente
  • Charges de trésorerie : 1 490,4 milliards FCFA, essentiellement pour l’amortissement de la dette (1 331,2 milliards) et l’apurement des arriérés extérieurs

Déficit maîtrisé et couverture assurée

Le déficit budgétaire s’établit à 588,3 milliards FCFA à fin juin, soit 34,7 % de l’objectif annuel. Les financements mobilisés (2 247,8 milliards) ont permis de couvrir ce déficit ainsi que les charges de trésorerie, avec un ratio de couverture de 1,08, traduisant une gestion prudente des finances publiques.

Organismes publics et fonds de retraite

Le Fonds national de retraite (FNR) affiche un excédent de 13,2 milliards FCFA, porté par l’augmentation du nombre de cotisants (+11 872).

Quant aux 160 organismes publics suivis, ils disposent d’un budget global de 1 458,9 milliards FCFA, avec un taux d’absorption de 29,9 %. Leur endettement atteint 820,3 milliards, dont 536,3 milliards auprès des banques. À lui seul, le Fonds d’Entretien Routier Autonome (FERA) concentre 512,1 milliards de dette.

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7 commentaires

  1. Dioh

    La population vous avez dit ? Nous sommes à l’heure du redressement . Elle sait bien où l’on va


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