Quand new York renaît grâce aux immigrants

«Les données sont parlantes: depuis la quasi-banqueroute de New York au milieu des années 70, les immigrants sont devenus une force moteur dans le redressement spectaculaire de la ville», indique cette étude publiée cette semaine par l’ONG Americas Society et le groupe de pression Council of the Americas.

L’étude de 17 pages s’est basée sur les chiffres officiels sur la population, la criminalité et le logement à New York. Elle est publiée alors que la grande réforme de l’immigration appelée de ses vœux par le président Obama est bloquée au Congrès, et que les expulsions d’immigrés ont atteint un nombre record ces dernières années.

Plus de 3 millions d’immigrants

New York compte 8,3 millions d’habitants dont plus de 3 millions d’immigrants.Entre 1975 et 2013, ces immigrants ont contribué à inverser le déclin de la population, à réduire le taux de criminalité, à améliorer la situation dans des quartiers à problème et à revaloriser les propriétés, écrivent les auteurs de l’étude.

«Pour chaque 1% d’augmentation de la population immigrée dans un quartier, le nombre de crimes diminue en moyenne de 996 par an», ont-ils calculé. Selon eux, «jusqu’à deux tiers de la baisse de la criminalité peut être attribuée à l’immigration».

La classe moyenne s’installe dans le Bronx

L’étude mentionne aussi des quartiers dans le Bronx ou le Queens, longtemps considérés comme dangereux et presque inhabitables, où vivent maintenant de plus en plus de familles de classe moyenne.

«New York compte actuellement plus de gens nés à l’étranger qu’aucune autre grande ville au monde. Le succès des immigrants de New York dicte le succès de la ville», affirme aussi le rapport.

En 1970, 8% de la population new-yorkaise était née à l’étranger. Ce pourcentage est aujourd’hui de 37% selon les statistiques de la mairie.Les immigrés d’Amérique latine représentent environ un tiers de cette population immigrée.

Viennent ensuite les Asiatiques (28%), les immigrants des Caraïbes non hispaniques (19%), les Européens (16%) et les Africains (4%).

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