Prisons au Sénégal : Mouroirs réglés pour détenus ordinaires…

La vie carcérale au Sénégal devient de plus en plus un sujet d’actualité chez les justiciables. Particulièrement, les militants des droits de l’homme qui n’en finissent plus de dénoncer, à force d’avoir alerté, les difficiles conditions dans lesquelles les détenus purgent leurs peines dans les geôles. 

La prison de Rebeuss, un cas !

Si sur une aire de 100 mètres carrés, la surface de la célèbre prison de Rebeuss, on trouve des lieux de culte, un terrain de sport, une cour pour promenade, une infirmerie et autres espaces aménagés, ce qui reste pour les chambres et les cellules occupées par les détenus ne peut être que très exigu. A la Maison d’arrêt (Mar) de Rebeuss, comme au niveau d’autres lieux de privation de liberté dans le pays, la situation est pratiquement la même : surpeuplement, manque d’hygiène, insécurité due à la vétusté des bâtiments et des installations électriques défectueuses constituent le lot quotidien des prisonniers. La malnutrition causée par le fameux plat de résistance, que les « jailmen » appellent « diangan » est déjà source de toutes sortes de soucis sanitaires, surtout pour les détenus en rupture de ban familial.

Chambres surchargées

L’Ondh et la Raddho n’ont jamais raté l’occasion de dénoncer certaines violations flagrantes des droits de l’homme, y compris ceux des prisonniers que le Parquet jette en prison dans une fréquence et une frénésie saccadées qui ont fini par rendre les espaces invivables. A rappeler que la prison de Rebeuss était initialement prédestinée à abriter des chevaux, avant d’être transformée en Maison d’arrêt d’une capacité d’accueil de 600 détenus. Aujourd’hui, plus de 2 000 pensionnaires y séjournent dans une situation exécrable. Résultats des courses : mutineries spontanées souvent avec pertes en vies humaines, évasions et internements au pavillon spécial de l’hôpital Aristide le Dantec pour cause de maladies graves. Malgré la création de chambres criminelles qui, faut-il le reconnaître, milite en faveur du désengorgement des prisons, avec l’accélération des procédures, les longues détentions persistent pour beaucoup de justiciables oubliés ou dont les dossiers ont été perdus.

Manquements du programme sectoriel justice

Mandats de dépôt tout azimut, indépendance de la justice, acquittements sans indemnisation, erreurs judiciaires, grâces présidentielles anormales, comme celle accordée au trafiquant de faux médicaments Guinéen Mamadou Woury Diallo et réinsertion des détenus élargis de prison représentent à bien des égards, des écueils pour réconcilier la justice avec les justiciables. L’Association des magistrats du Sénégal et le syndicat des magistrats ont eu à déplorer le fonctionnement de l’appareil, du fait d’une immixtion de l’exécutif, remettant en cause la séparation des pouvoirs. La révision du Code de procédure pénale n’empêche toujours pas le pouvoir de mettre « hors état de nuire » ses adversaires politiques, pendant que des suspects haut placés continuent de vaquer à leurs occupations, sans être inquiétés outre mesure.

1 COMMENTAIRE
  • Malick Diallo

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